Hormis Abdelaziz Bouteflika, les autres candidats sont quasiment méconnus de la communauté algérienne établie à l'étranger. Les Algériens établis à l'étranger sont convoqués dès aujourd'hui aux urnes. Ils sont estimés à 941.455 ressortissants répartis sur les différents continents. Ces derniers ont cinq jours pour élire, parmi les six candidats en lice, le futur chef de l'Etat. Conformément à la loi électorale, les bureaux de vote seront ouverts durant une semaine dans les différents pays de résidence des membres de la communauté algérienne. Leur participation à la vie politique nationale occupe une place prépondérante dans la stratégie électorale. Voulant à tout prix décrocher un taux de participation élevé, les états-majors ont actionné un peu partout leurs antennes. Ambassades, consulats, toutes les représentations diplomatiques sont investies à fond dans le projet électoral. Une vaste campagne de sensibilisation quant à l'importance du prochain scrutin a été lancée en direction des Algériens établis à l'étranger. Meetings, actions de proximité, lettres personnalisées adressées aux électeurs, et plusieurs autres actions ont été menées par des personnalités invitant les ressortissants algériens à participer massivement au scrutin. Dans un souci d'éviter à la communauté nationale établie à l'étranger les longs déplacements les jours du vote et permettre ainsi à un maximum d'électeurs de participer à ce scrutin, les services consulaires ont opté pour la délocalisation de certains bureaux de vote. L'opération a donné des résultats satisfaisants. Depuis le lancement, en février, de la révision exceptionnelle des listes électorales, une forte affluence a été constatée au niveau des représentations consulaires. Les émigrés sont nombreux à se rendre aux ambassades et aux consulats pour s'enquérir des modalités pratiques leur permettant de figurer sur les listes additives, pour exercer leur droit de vote et devoir civique, selon les témoignages de représentants diplomatiques. Des instructions ont été données aux services consulaires afin de garantir un scrutin «transparent» et «régulier», qui répercutera le choix des urnes. Toutes les dispositions ont été prises dans ce sens pour veiller scrupuleusement à la mise sur rails du dispositif nécessaire à la tenue d'un scrutin répondant aux conditions requises en matière de neutralité, de transparence et d'intégrité, conformément à l'instruction présidentielle qui enjoint aux parties concernées par l'organisation et le déroulement de cette consultation électorale, de veiller à la légalité, à la neutralité et au bon déroulement du scrutin. Par ailleurs, il y a lieu de souligner qu'hormis le candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, les autres candidats en lice ont été quasiment absents à l'étranger. Faute de moyens financiers, les candidats ne se sont pas déplacés à l'extérieur de l'Algérie pour faire la promotion de leur programme électoral.