Photo : Riad Par Hasna Yacoub Les citoyens algériens sont appelés à élire un nouveau président de la République pour le quinquennat 2009-2014 le 9 avril prochain. Abdelaziz Bouteflika, le président sortant a signé hier le décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour cette date comme il est spécifié dans l'article 154 de la loi relative au régime électoral qui prévoit la convocation du corps deux mois avant la date du scrutin. Les candidats à la candidature ont, depuis hier, une quinzaine de jours (jusqu'au 21 février minuit) pour déposer leur déclaration de candidature au niveau du Conseil constitutionnel accompagnée du dossier prévu par la loi. Outre ce dossier, les candidats doivent présenter soit une liste comportant au moins 600 signatures d'élus soit une autre comportant 75 000 signatures individuelles. Jusque-là, une vingtaine de personnes ont affiché leur intention de se porter candidats à la candidature et ont retiré les formulaires auprès du Conseil constitutionnel. Mais, il ne s'agit que de candidats qui ne «pèsent» pas sur la scène politique, à l'exception de Moussa Touati du Front national algérien, qui a déjà démontré ses capacités à mobiliser lors des élections législatives et locales. La candidature de Louisa Hanoune n'est pas écartée et son annonce devrait intervenir, d'ailleurs, dans la semaine à venir. Quand à la très attendue candidature du chef de l'Etat à un troisième mandat par ses nombreux courtisans, qui n'ont cessé de lui lancer des appels et des témoignages de soutien, elle devra intervenir ce jeudi 12 février à la coupole du Complexe Mohamed Boudiaf . Une fois les dossiers examinés et validés par le Conseil constitutionnel, qui aura dix jours pour se prononcer, la campagne électorale s'ouvrira à la mi-mars pour s'achever deux jours avant le scrutin. Pour assurer une organisation du scrutin dans les conditions requises en matière d'intégrité, de transparence et de crédibilité, le chef de l'Etat a adressé, hier, une instruction présidentielle aux autorités et agents publics concernés par l'organisation et le déroulement de cette élection, leur enjoignant de veiller en toute légalité et neutralité au bon déroulement de cette consultation. Cette instruction rappelle les garanties essentielles consacrées par la loi pour le déroulement du scrutin dans des conditions de transparence et de régularité requises. Elle met en évidence les mesures complémentaires visant à conforter la régularité de la consultation électorale. Elle insiste, enfin, sur le caractère impératif du strict respect des règles en matière de neutralité par les autorités et les agents publics. Dans le même contexte, et pour renforcer la transparence du scrutin, le président de la République a institué hier par décret présidentiel, une Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle. Cette commission a pour mission de surveiller le processus électoral dans toutes ses phases. Elle sera composée de représentants de partis politiques agréés et des candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Le chef de l'Etat a, en outre, désigné M. Mohamed Teguia, en qualité de coordinateur de la Commission politique. Dans un souci de transparence, le président de la République a instruit par ailleurs le gouvernement à l'effet de saisir les organisations internationales et régionales dont l'Algérie est membre, à savoir l'Organisation des Nations unies, l'Organisation de la conférence islamique, la Ligue des Etats arabes et l'Union africaine, pour déléguer des observateurs chargés de suivre le déroulement du prochain scrutin.