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“La zakat, c'est 1 150 milliards de centimes par an”
BOUABDELLAH GHALAMALLAH A LIBERTE
Publié dans Liberté le 02 - 04 - 2003

Dans cet entretien, le ministre des Affaires religieuses et des waqfs, explique les attributions et les grandes missions du Fonds national de zakat, récemment créé. Tout Algérien ayant un revenu inférieur au smig doit bénéficier de la zakat, affirme M. Ghalamallah.
Liberté : Vous avez récemment annoncé la création du Fonds national de zakat. Que représente ce fonds et quels sont ses missions et ses objectifs ?
M. Bouabdellah Ghalamallah : Il faut savoir que le fonds zakat est une institution sociale qui vise principalement à organiser l'aumône obligatoire, la zakat. Pour ce faire, cette institution devra parrainer deux opérations de base : la collecte et la répartition de l'aumône. Jusque-là, la répartition individuelle de la zakat a engendré un déséquilibre social qui se manifeste en trois points. Primo, le riche ne peut recenser tous les pauvres et les démunis, ni de son quartier, ni de sa wilaya de résidence. Secundo, la réalité du terrain nous a montré que le peu de “dons” distribués aux nécessiteux ne répond pas à leurs besoins. Tertio, les intermédiaires entre les riches et les pauvres ne sont pas autorisés à répartir l'argent. Et pour parer ces défaillances, le Fonds national de zakat est doté d'un certain nombre d'attributions.
Cette institution sociale a donc pour mission de recenser tous les nécessiteux dans les quatre coins du pays et ce, sur la base d'une déclaration sur l'honneur. Aussi, faut-il indiquer que l'association de la mosquée et les comités de quartiers sont appelés à établir des listes des démunis. Une commission de base composée des forces vives de la société organise et dresse un listing au niveau de chaque daïra ; à la suite de quoi, un fichier de wilaya des nécessiteux sera établi. La répartition des biens zakat se fera par mandat CCP ou mandat carte. Cette opération sera évidemment exécutée par la commission de wilaya. Le fonds peut être également alimenté par voie de virement. Aucune personne n'a le droit de gérer directement les biens zakat. Il faut noter sur un autre plan que les “créanciers” ou “les mouzakine” seront majoritaires dans cette commission. Dans cette dernière, devront siéger également des imams, des représentants du bureau de wilaya de la Ligue des associations de mosquées, ainsi que les représentants des comités de quartier. Le premier responsable de cette commission reste le directeur de wilaya des affaires religieuses et des biens waqfs.
Quel sera l'apport de ce fonds à la solidarité nationale ?
Le Fonds national de zakat sera indubitablement d'un apport certain pour la solidarité nationale, du moment que l'opération s'inscrit dans la tradition du Prophète (Q.S.S.L.) qui a ordonné à ses compagnons de prélever la zakat de l'argent des riches pour la répartir ensuite entre les nécessiteux. L'on envisage, à travers cette opération, d'éra-diquer la pauvreté dans 5 années, si l'opération réussit évidemment. Il ne s'agit pas là uniquement de la répartition des biens, mais aussi de la réussite du micro-investissement, auquel on consacre 30% de l'assiette globale. Cependant, il faut savoir que, selon des spécialistes en économie, en se basant sur un calcul virtuel, tout algérien donne son dû de “zakat el-fitr”, c'est-à-dire 70 DA par personne. Cela nous donnera une recette de 224 milliards de centimes qui circule entre la nuit du destin Leilat el qadr et le jour de la fête de l'Aïd esseghir, sans qu'on sache si cette somme est vraiment parvenue aux véritables nécessiteux. Il en est de même pour la zakat annuelle que répartissent les Algériens le jour de l'Achoura, un calcul virtuel nous indique que les 25% du produit national brut (PNB) donneraient une recette globale qui égale les milliards de centimes.
Ainsi, une somme colossale de la zakat circule dans la société sans qu'elle parvienne aux démunis. Il y a des intermédiaires (individus ou institutions) qui n'ont ni le droit religieux ni réglementaire pour collecter l'argent de la zakat, même des associations non musulmanes prennent en charge cette mission en l'absence du fonds réglementaire de la zakat.
Par le passé, le compte bancaire de zakat n'a pu récolter que 500 000 DA, on pense que la faiblesse de cet apport réside dans l'absence de crédibilité de ce dispositif. Le nouveau dispositif ne risque-t-il pas de connaître le même sort ?
Il faut savoir, à ce propos, que le compte bancaire zakat que vous évoquez n'a jamais été un projet ou bénéficié d'une campagne de sensibilisation. En un mot, ce compte n'est pas une institution. L'ouverture d'un tel compte répondait à la demande de plusieurs “mouzakine” qui souhaitaient remettre leur part à l'Etat.
Quelles sont les personnes qui ont droit à l'apport de la zakat ?
Ce sont celles qui ont été citées dans les versets coraniques. Elles sont réparties en huit catégories. Nous estimons que tout algérien ayant un revenu inférieur au smig est éligible à la zakat. En raison de l'inexistence, de nos jours, de deux catégories citées dans le coran, les parts de l'affranchissement des esclaves et de la conversion à l'islam, nous avons décrété une fetwa, laquelle fetwa autorise le transfert du fonds des deux parts en question égales à 25% et 5% en l'intérêt général pour les répartir, après enquête, afin d'encourager l'investissement dans les microentreprises ouvertes aux jeunes désirant travailler.
Une dernière question M. le ministre, quel bilan peut-on faire de l'opération Hadj 2003 ?
Je compte organiser dans les prochains jours une conférence de presse pour évaluer l'opération Hadj 2003. Je vous y invite dès à présent. Je ne peux pas vous donner le bilan avant d'avoir réuni la commission d'évaluation prévue la semaine prochaine.
R. H.


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