Très remontés contre leur direction qui tarde encore à les régulariser, les joueurs du Mouloudia d'Oran s'entraînent, depuis samedi, presque à contre-cœur. Par respect surtout à leur staff technique, en particulier à leur entraîneur, le Portugais Eurico Gomès. Cela, d'autant plus qu'ils ont appris, comme révélé du reste par Liberté dans son édition de mercredi dernier, qu'en raison de lenteurs administratives, la subvention allouée par la wilaya ne devrait pas renflouer les caisses du club avant demain mardi. D'où une certaine lassitude, voire une sorte de découragement que l'entraîneur Eurico Gomès tente par tous les moyens d'éradiquer en usant d'un discours à la fois motivant et sensibilisant. “Cette semaine, c'est la semaine d'une année de travail. Si on a travaillé très durement depuis le début, c'est pour arriver à cette fin de semaine et à ce match face à Blida qui demeure très important pour l'avenir de cette équipe. Il faudra donc se concentrer doublement sur notre boulot sur le terrain et donner le maximum pour s'éviter toute déconvenue jeudi qui risquerait de coûter cher au club par la suite”, devait, ainsi, déclarer l'entraîneur mouloudéen à ses poulains en marge de la dernière séance d'entraînement. Le Lusitanien avait, pour rappel, exprimé dans ces mêmes colonnes, jeudi dernier, son inquiétude sur ce qui risque de se passer le jour du match en raison surtout du laisser-aller de la direction du MCO. “Moi, je dis attention, car même avec 35 points ce n'est encore fini, le maintien n'est pas encore assuré ! Avec ce comportement (ndlr, de la direction), le match de Blida devient dangereux car, normalement, en perspective de cette rencontre, tout le monde droit travailler durement pour donner le maximum et faire le meilleur travail possible. Or, c'est tout à fait le contraire”, avait-il, en effet, averti. C'est donc pour parer à toute mauvaise éventualité et pour éviter que sur le terrain, “son” équipe paye les errements de sa direction en matière de gestion des prémices d'une crise que l'ex-sociétaire du FC Porto tend à “forcer” un peu sur le volet psychologique en parlant beaucoup à ses joueurs. A. Karim