Le SG du RND a entamé son meeting par un vibrant hommage aux forces qui ont combattu le terrorisme. Une foule nombreuse, acheminée par cars entiers des communes les plus reculées de la wilaya, a assisté au meeting populaire qu'Ahmed Ouyahia a animé, dans la matinée d'hier, à la salle Bleue de la maison de la culture Ould-Abderrahmane-Kaki de Mostaganem. Ainsi, le SG DU RND entamera son discours par un vibrant hommage aux protagonistes de la lutte antiterroriste, l'armée, la police et le corps des Patriotes en l'occurrence, ainsi qu'au peuple algérien en général qui a su surmonter son malheur de tragédie nationale en se réconciliant avec lui-même. Réitérant l'adhésion de sa formation politique à l'œuvre réconciliatrice initiée par le président de la République, il rappellera qu'il relève simultanément du devoir de la nation de ne point occulter ni d'oublier les concitoyens, membres des familles des terroristes, également victimes de la tragédie nationale, quant à leur assistance en matière d'emploi, de logement et autres préoccupations sociales. Clamant sa fidélité indéfectible au programme du président de la République, il réitéra également sa “défense sans merci de cette œuvre de développement consistante de 150 milliards de dollars US''. Se référant aux vocations premières de la wilaya de Mostaganem, Ahmed Ouyahia développera nombre de chapitres constitutifs du programme du RND. Il s'attardera longuement sur le secteur de l'agriculture. Sans citer nommément ses alliés de l'alliance présidentielle, il insistera plus particulièrement sur les volets et détails qui démarquent son parti. Paraphrasant le président de la République en affirmant qu'en “dépit des efforts consentis, le peuple et l'Algérie n'ont pas encore investi le paradis terrestre”, il rappellera que “le plus dur demeure certainement ce qui reste à faire !” De la lutte contre le chômage, Ahmed Ouyahia fera un leitmotiv durant tout le discours, pendant près d'une heure. “Comme nous avons vaincu le terrorisme, nous triompherons du chômage”, dira-t-il en substance, avant de développer sa panoplie de propositions d'actions à entreprendre en vue de limiter la portée et l'ampleur du fléau. Revenant sur le fameux programme initié dans le cadre de la réhabilitation de la viticulture, le SG du RND fustigera la mouvance islamiste qui tente de remettre en cause les énormes investissements consentis pour la relance de cette spéculation agricole. “Serait-il admissible d'anéantir, du jour au lendemain, sept années d'efforts et de labeur soutenus, en demandant au fellah de se débrouiller seul avec le vignoble qu'il a planté ?” s'interrogera l'orateur. Et de préciser : “À ce qu'on sache, au lendemain de l'indépendance du pays, avec un vignoble nettement plus vaste, le peuple algérien était tout aussi musulman que de nos jours !” L'alternative de la substitution par l'olivier, qu'on avance, ne peut être plausible, selon Ahmed Ouyahia. À propos d'agriculture toujours, il n'omettra pas de soulever le problème de la pomme de terre et de la poudre de lait qui défraye la chronique nationale. “En raison de la catastrophe du mildiou qui frappe la pomme de terre, j'espère que cette spéculation ne culminera pas aux 200 dinars/kg”, dira-t-il pour justifier l'aide et le soutien aux produits agricoles que défend le programme du RND. “Le sort du fellah et, par conséquent, de l'économie nationale n'en seront que réconfortés”, enchaîne l'orateur. La promotion de l'investissement sera l'autre volet développé par le SG du Rassemblement national. “Il serait bon de mettre à exécution des projets de réalisation de logements, de routes et autres infrastructures, mais il serait meilleur de promouvoir la création de richesses, par la promotion de l'investissement dans ce cadre”, ajoutera-t-il à ce sujet. “L'allégement du fardeau fiscal, la révision à la baisse du prix du foncier” sont autant d'éléments déterminants et incitatifs à remettre en cause dans cette optique, aux yeux du leader du RND. “L'Etat a-t-il failli dans sa mission d'éradication du chômage ? Il serait injuste de répondre par la négative'', affirmera Ahmed Ouyahia qui, citant les dispositifs du microcrédit et de l'Ansej, ne se retiendra point de fustiger et de blâmer le système bancaire dont la réticence, voire l'inertie freine les ambitions des dispositifs de soutien à l'emploi. Et de préconiser que “par décrets et autres textes réglementaires, on devrait désamorcer ce handicap que constituent les banques publiques”. “Mille milliards de dinars sont stockés dans les banques, alors que l'argent est fait pour circuler entre les opérateurs économiques”, étayera-t-il sa critique acerbe des organismes financiers. Défendant sa thèse en matière d'augmentation des salaires, le leader du RND expliquera qu'au préalable de cette augmentation, il serait plus judicieux d'agir sur d'autres paramètres, à l'instar de la diminution de la TVA et de la taxation de la marchandise localement produite, de l'instauration d'un soutien en matière de location du logement, ainsi que l'institution d'une allocation de scolarisation des enfants à attribuer aux parents sans emploi. Cette dernière, de “l'ordre de 500 dinars/enfant, garantirait au fils du pauvre citoyen l'accès à l'école”, selon l'orateur. “Accompagnée de telles mesures, l'augmentation des salaires n'en sera que profitable au petit fonctionnaire”, conclura Ahmed Ouyahia qui notera que “ce n'est point par des slogans qu'on soulagera le citoyen, mais bien par des propositions concrètes !” M. O. T.