Le meeting électoral de l'ANR/UDR aura attiré une foule très nombreuse, jeudi matin, dans la grande salle de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou où Mohand-Arezki Boumendil, tête de liste ANR/UDR pour la wilaya de Tizi Ouzou, s'est félicité du succès populaire enregistré par l'ANR/UDR tout au long de la campagne électorale avant de céder la parole à Amara Benyounès qui n'hésitera pas d'emblée à “chauffer” la salle en s'attaquant à de nombreux adversaires politiques. “Cette échéance électorale est particulière dans la mesure où les citoyens doivent élire des députés intègres, courageux et compétents pour s'opposer à tous les aventuriers qui ont multiplié les promesses depuis quelques années déjà, sans pour autant satisfaire aux attentes citoyennes”, dira le SG de l'UDR. Sur sa lancée, Amara Benyounès ne manquera pas de saluer l'émergence d'un camp démocrate et républicain scellé entre l'ANR, le MDS et l'UDR. “Quels que soient les résultats des prochaines élections législatives, je considère que nous sommes déjà vainqueurs car cette échéance électorale n'est qu'une étape pour la construction d'un grand mouvement républicain et démocrate”, dira à ce propos Benyounès qui ne manquera pas de s'étaler sur d'autres points sensibles tels que le retour au week-end universel, la lutte contre le chômage, la valorisation du travail qui constitue “une richesse plus durable que le pétrole”, la guerre contre la corruption ou encore la réhabilitation de la vie politique et l'accès aux médias lourds et publics. “Même si l'on refuse d'agréer l'UDR, que les décideurs sachent que personne ne m'interdira de faire de la politique”, dira Benyounès qui fera preuve de beaucoup plus de vigilance dans les propos lorsqu'il martèlera énergiquement face à une foule en délire. “Que ces gens sachent que mon combat a été agréé le 16 mars 1961 lorsqu'un officier français a exécuté froidement mon regretté père”, lancera Benyounès qui clôturera sa longue intervention en dédiant une pensée émouvante à trois grands militants de la démocratie, en l'occurrence Mustapha Bacha, Djaffar Ouahioune et Kamel Aït Hamouda. À Oran, Amara Benyounès a abordé la situation sécuritaire : “Tout le monde se souvient de la réaction de Belkhadem qui a dit que c'est un acte lâche et odieux. En effet, c'est lâche et odieux mais il ne faut pas avoir peur de dire les choses telles qu'elles sont, c'est un acte terroriste. Ce n'est pas moi qui vais manger à Oued Rhiou avec des terroristes. Moi je suis honoré d'avoir ici un Hadj Fergane tête de liste à Relizane. Je suis un éradicateur et je resterai toute ma vie un éradicateur”, lâchera avec fougue le leader de l'UDR. M. Hocine/F. Boumediene