Entre législatives du 17 mai et inauguration d'infrastructures de base à Annaba, le déplacement du chef de l'Etat dans cette ville revêt une importance particulière. Le président Bouteflika sera incessamment à Annaba. Ce sera la cinquième fois qu'il foulera le sol de la Coquette, dans un cadre officiel. La première fois remonte à 1999 lors de sa première campagne électorale pour la présidentielle. La deuxième, quatre années après au cours d'une visite officielle durant laquelle il avait inauguré la station de pompage au niveau de “Lever de l'aurore”. Les deux dernières visites du Président se sont déroulées durant la même année, en 2004. La première fut une visite d'inspection et de travail, la seconde entre dans le cadre de sa deuxième campagne électorale. Il faut savoir que le déplacement du chef de l'Etat dans la ville est très attendu par la population locale, et ce, depuis trois ans. Tout le monde a toutefois noté le branle-bas au niveau des autorités locales. Des travaux ont d'ailleurs été entamés sur plusieurs artères et édifices. À la rumeur de la prochaine visite du Président, que les responsables de la wilaya ne voulaient ni infirmer ni confirmer, d'autres répliquaient que ça ne pouvait être qu'en relation avec les élections législatives du 17 mai prochain. En effet, déjà en fin d'année 2006, sa venue était annoncée. Il devait, entre autres, inaugurer le nouveau pôle universitaire d'El-Bouni. Finalement, cette opération a été reportée au mois de mai. Un report qui s'est répercuté sur l'édifice universitaire, puisque toujours fermé. Selon les responsables de la wilaya, le pôle universitaire est l'un des points qui figurent dans son agenda. D'autres activités devront être au programme du Président dont l'inauguration du réseau d'AEP de Aïn El-Berda, le dédoublement de la voie ferroviaire Skikda-Annaba, le tronçon autoroute Est-Ouest, de l'aérogare Rabah-Bitat et, enfin, la Grande-Mosquée qui devrait être construite dans la localité de Bouhamra. Son passage dans la ville est d'autant attendu que les Annabis gardent toujours le souvenir de ce ministre des Affaires étrangères qui a séjourné chez eux avec le directeur général de la Sûreté nationale de l'époque, Ahmed Draïa. Ses promenades au niveau du Cours de la Révolution ne passaient pas inaperçues ni encore ses villégiatures à la plage du Belvédère. Même “statistiquement”, le Président sera en terrain conquis. La ville, en plus d'être le fief du FLN, a vu le candidat Bouteflika de 2004 passer le premier tour de la présidentielle avec un taux de 84,5%. Impatients et aussi curieux de savoir ce que fera le président de la République, les Annabis misent beaucoup sur cette visite afin que soient réglés les innombrables problèmes que vit la quatrième ville du pays. Salim KOUDIL