S'il a peiné en première mi-temps, le Raed de Kouba s'est rattrapé de fort belle manière lors du second round, en venant à bout d'une formation asémiste, certes, très technique, mais manquant terriblement de punch, d'ingéniosité et même de combativité. Pourtant, les Oranais jouaient leur “survie” en division Une. Leur coach, Maâtallah, qui a refusé de commenter le match — une attitude que nous ne lui connaissons pas —, s'est borné, au sortir des vestiaires, où il a dû certainement sermonner sévèrement ses “poulains”, à avouer son impuissance après cette défaite en nous lançant : “Nous sommes malades.” C'est dire combien cette équipe, fort sympathique par ailleurs, qui “ne nage pas dans le bonheur”, il est vrai, n'arrive toujours pas à s'exprimer hors de ses bases en dépit de ses potentialités avérées. Elle a résisté toute une mi-temps et faillit même surprendre l'adversaire, dans un de ses moments d'égarement, par l'ailier Zerrouki qui échoua de peu, seul face à Ousserir, à la 29e minute. Ce qui fit, d'ailleurs, sortir le public koubéen de “ses gongs” au point de crier “à la combine”, une attitude qui, selon le président du RCK, Mustapha Lamali, démoralisa considérablement Ousserir et ses camarades. Puis, elle s'effondra tel “un château de carte” lorsque les Koubéens reprirent la direction des opérations et devinrent plus agressifs, comme pour prouver à leurs fans que leurs accusations n'avaient aucun sens. Et ce fut le jeune Bougache, auteur de la banderille assassine plantée à la 52e minute suite à un service impeccable de Zmit, qui libéra les siens et ruina les espoirs des visiteurs. Guesbaoui et ses coéquipiers desserrèrent l'étau et tentèrent leur va-tout. En vain. Découragés, ils n'eurent plus “l'énergie” nécessaire pour inquiéter les Koubéens. Ces derniers maintenèrent le pressing et assommèrent définitivement leurs vis-à-vis dans le temps additionnel par Boussouar qui se fit un plaisir de reprendre victorieusement un mauvais renvoi de la défense oranaise tout près de la cage de Semahi, impuissant (91e minute). Le coach adjoint koubéen Hammouche recconnut que “ les débuts furent laborieux” pour ses joueurs “qui firent preuve de naïveté”, précisa-t-il. Cependant, “ils se sont bien ressaisis et ont pu inscrire le but libérateur”. Quant aux Oranais, le joueur Zerrouki reconnaît que “le RCK était plus fort car plus volontaire”, de même qu'il estime que “les chances de l'ASMO de rester en division Une sont intactes” et qu'il faudra attendre le dernier match du championnat “pour connaître les relégables”. A. H.