La réalisation de nouveaux barrages et la richesse halieutique de cette wilaya sont autant de facteurs pour la relance et la vulgarisation de l'aquaculture qui reste, néanmoins, une nouvelle expérience pour les habitants qui ont, de tout temps, négligé le poisson d'eau douce pour se consacrer à la pêche marine. L'intérêt porté ces dernières années au potentiel aquacole de la wilaya de Skikda peut apporter une amélioration nutritive aux populations pauvres de cette wilaya. Il permet, également, d'assurer une sécurité alimentaire par l'amélioration du ratio de consommation du poisson, considéré faible, en dépit de la richesse de cette wilaya en matière de ressources halieutiques. Ainsi, plusieurs espèces de poissons d'eau douce et de mollusques sont développées dans le cadre du plan national de développement de l'aquaculture. La réalisation de nouveaux barrages et la richesse halieutique naturelle de cette wilaya sont autant de facteurs pour la relance et la vulgarisation de l'aquaculture qui reste, néanmoins, une nouvelle expérience pour les habitants qui ont de tout temps négligé le poisson d'eau douce pour se consacrer à la pêche marine. L'étude effectuée par le bureau allemand Rogge Marine sur le potentiel aquacole, le considère comme important dans cette wilaya. Les résultats d'une expérience entamée par ce bureau d'étude au niveau du barrage de Guenitra ont donné une production allant de 25 à 30 tonnes annuellement. Elle est considérée comme très encourageante pour le développement de l'aquaculture au niveau des autres barrages de cette wilaya, des oueds ainsi qu'au niveau des lagunes côtières. La pénurie d'eau potable, qui a touché cette wilaya en 2004 et le pompage excessif du barrage d'Oum Toub, a anéanti le poisson d'eau douce. Depuis, d'autres opérations de lâchers de 250 000 alevins de carpes ont été effectuées pour le repeuplement au niveau du barrage de Guenitra et de l'intégration de cette espèce au barrage de Beni Zid durant l'année 2004, selon un rapport de la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Skikda. La carpe herbivore est la plus indiquée pour un meilleur rendement d'autant que sa reproduction en captivité est largement maîtrisée en Algérie. À signaler qu'au niveau de Oued Z'hor, la tentative d'introduction de la truite durant la période coloniale, un fait très rare dans notre pays, fut une réussite. L'institut de la technologie de pêche de Collo dispense des formations en aquaculture et les premières promotions sont déjà versées sur le marché de l'aquaculture mais le coût onéreux de l'investissement dans ce créneau ainsi que les risques encourus, comme celui qui a affecté le barrage d'Oum Toub, font que les investisseurs trouvent d'énormes difficultés pour l'acquisition de crédits auprès des banques. Dans un de ses rapports, l'APW met en exergue l'absence d'une étude technico- économique sur l'aquaculture dans cette wilaya ainsi que le déficit en matière d'équipements essentiels au niveau des sites aquacoles. Deux facteurs qui font que le développement de l'aquaculture reste toujours au niveau des intentions. A. Boukarine