Le port pétrochimique de Skikda a encore connu un incident suite à une rupture au niveau du flexible du Sealine II, qui alimente en off-shore les navires en hydrocarbures. Heureusement qu'au moment de l'incident, qui a eu lieu vendredi dernier vers 18h30, le pipeline n'était pas en phase de chargement. Selon des informations recueillies auprès de travailleurs au niveau de la plate-forme pétrochimique, une quantité de carburant, considérée comme infime, s'est déversée en mer, sur la plage de Jeanne-d'Arc, suite à cette rupture. Le flexible endommagé nécessite une réfection totale, selon les premières constatations, en attendant le rapport final de cet incident. Nos tentatives d'entrer en contact avec la Société de transports hydrocarbures (STH) sont restées vaines car les responsables étaient toujours sur les lieux du sinistre afin de circonscrire l'incident. À signaler que c'est le deuxième incident du genre qui frappe le port pétrolier de Skikda après celui qui a touché le Sealine I, alors qu'il était en phase de chargement d'un navire battant pavillon iranien, il y a quelques mois de cela. La rupture au niveau du flexible alimentant les bouées Sealin I a engendré le déversement d'une importante quantité d'hydrocarbures qui a sensiblement affecté la plage de Jeanne-d'Arc. Les nappes de fuel qui se détachaient n'ont pu être maîtrisées qu'avec l'injection de produits dispersant à partir d'une opération héliportée. À signaler également que les bouées Sealines sont une technique moderne utilisée pour le chargement des navires en hydrocarbures en off-shore introduite récemment au port de Skikda, qui connaît un important trafic avec la multiplication de ses activités ces deux dernières années. Mais avec ces deux incidents en l'espace de 4 mois, cette technique introduite par une société américaine semble être lourde de conséquences dans une wilaya riche de 140 km de côte. A. Boukarine