Le directeur général du centre hospitalo-universitaire Mohamed-Nedir de Tizi Ouzou, Dr. Mensouri, a indiqué, lors de l'ouverture de la “4e journée du comité de lutte contre les infections nosocomiales”, organisée au CHU, que “l'incidence de ce type d'infections a été ramenée de 12,06% en 2003 à 6,50% en 2007 grâce à la modernisation des équipements et infrastructures hospitalières entreprise ces dernières années”. À ce propos, le responsable du Comité national de lutte contre les infections nosocomiales (Clin), le Pr A. Soukehal, précise, pour sa part, que ce comité, institué depuis octobre 2005, vient d'être doté d'un programme budgétisé de lutte d'envergure nationale. Dans la perspective d'instauration de la greffe rénale, le pr Rayane du CHU Parnet a mis en relief, lors de sa communication, “les bonnes pratiques à adopter lors des séances de dialyse pour réduire les risques d'infections chez les insuffisants rénaux”. Il insiste sur l'hygiène et l'asepsie des générateurs, du matériel et de l'espace de soins pour prévenir, notamment les contaminations manu portées car “un patient infecté voit ses chances d'être greffé réduites considérablement”. Il passe ensuite en revue les nouvelles recommandations qui seront applicables aux centres de dialyse, publics ou privés, à l'avenir. Pour sa part, le Pr Soukehal a souligné l'intérêt d'adopter le bionettoyage (vapeur d'eau très chaude et à haute pression) pour les sites opératoires avec une réduction notable des risques d'infections. Présentant une étude faite au sein des services chirurgies viscérale et infantile du CHU de Tizi Ouzou, entre les mois de janvier et mars 2007, le Dr N. Bekri a souligné que, sur 72 patients âgés de 10 ans et plus, 4 sujets ont fait l'objet d'infections nosocomiales. Ce qui donne un taux d'incidence de 5,55% au sein des patients opérés alors que, selon ce même médecin, ce taux était de 7,56% en 2004. Selon de nombreux intervenants lors des débats de cette journée médicale, 50% à 60% des infections nosocomiales sont dues à une mauvaise hygiène des mains alors qu'entre 75% et 90% des infections exogènes sont dûs, selon le Dr Guerchani du CHU Mustapha-Pacha, à des germes manu portés. En la matière, ce médecin recommande d'utiliser les solutions hydro-alcooliques au bloc opératoire. Abdenour BOUHIREB