Il s'agira donc de colmater les failles de la loi, actuellement en vigueur, qui ont permis des situations abracadabran-tesques le 17 mai dernier, mais surtout de faire en sorte que les futurs exécutifs communaux puissent fonctionner dans la stabilité. La nouvelle Assemblée, issue des urnes le 17 avril, aura bien du pain sur la planche. Aussitôt installée, elle aura à s'atteler à de gros morceaux. D'abord examiner un projet de loi portant révision du mode électoral. C'est une urgence, tous les acteurs politiques en conviennent. Il s'agira donc pour les nouveaux députés, paradoxalement, d'enterrer la loi à la faveur de laquelle ils sont élus pour la remplacer par une autre qui serait un premier signal politique aux Algériens, en prévision des locales du mois d'octobre. Il s'agira donc de colmater les failles de la loi, actuellement en vigueur, qui ont permis des situations abracadabrantesques le 17 mai dernier, mais surtout de faire en sorte que les futurs exécutifs communaux puissent fonctionner dans la stabilité. Cela passera inévitablement par un scrutin de liste, de façon à ce que la gestion de la collectivité revienne à la liste qui aura obtenu le maximum de suffrages, à l'exclusion des autres formations. Les nouveaux députés auront certainement à délibérer sur le projet de révision constitutionnelle, car pour cette révision à laquelle Abdelaziz Belkhadem tient, comme il l'a encore rappelé hier, c'est la voie parlementaire qui est la plus indiquée. Un référendum populaire, après le taux d'abstention pendant les législatives, relèverait de la maladresse politique. D'autant que l'objet de cette révision est loin des préoccupations des citoyens. Ces deux projets de loi constituent au demeurant un test de vérité pour cette nouvelle Assemblée. Frappée d'emblée par un déficit rédhibitoire de légitimité, elle se doit d'en finir avec sa vassalisation à l'Exécutif afin d'avoir un tant soit peu de crédit aux yeux de l'opinion. N. S.