L'entraîneur portugais du Mouloudia d'Oran, Eurico Gomès, a réitéré hier matin à Liberté son souhait de quitter le Mouloudia d'Oran en fin de saison si “les conditions de travail restaient les mêmes”. “Comme je vous l'ai déjà dit et vous l'avez d'ailleurs rapporté, il m'est impossible de continuer à travailler dans de telles conditions”, confirmera Gomès qui souligne toutefois son “entière disponibilité à rester au MCO au cas où les choses venaient à changer et à évoluer dans le bon sens”. “Pour que je reste et continue l'énorme travail que j'effectue depuis maintenant plus de trois mois et qui a porté ses fruits, comme en témoignent l'ambiance qui règne au sein du groupe et le classement de l'équipe qui s'est tirée d'affaires alors qu'il reste encore trois journées à disputer, il faudrait impérativement qu'au moins deux de mes conditions soient satisfaites, car dans le cas contraire, le pourcentage de chances de me voir à la tête de cette formation risque d'être de zéro”, indiquera le demi-finaliste de l'Euro 1984 avec le Portugal et de préciser : “Ma première revendication est de disposer exclusivement du stade Ahmed-Zabana. Que cette enceinte soit mise à la disposition de l'équipe toute la saison afin qu'on puisse y programmer toutes nos séances de travail, toute la semaine. Moi, je serai le responsable du volet technique et la direction du club doit, quant à elle, s'occuper uniquement mais parfaitement de la gestion et de l'entretien de cette infrastructure. Je suis prêt d'ailleurs à aider le club en leur proposant les services d'un professionnel qui viendra spécialement du Portugal pour l'entretien de la pelouse. Je suis même disposé à travailler avec 25 joueurs au lieu de 26 pour que la direction puisse investir l'argent qui servirait à payer le 26e élément dans l'entretien du terrain.” Quant à la seconde condition de Gomès, elle est liée à son président actuel, Youssef Djebbari. “Pour rester, il faudrait que Djebbari reste également. Il doit néanmoins changer un peu. C'est un grand président, mais pour faire avancer l'équipe et améliorer les choses, il doit mettre de côté le passionnel. Il ne doit plus agir trop avec son cœur, mais plutôt avec sa tête. C'est comme cela que doit agir un président de club”, dira le responsable technique du club d'El-Hamri. Gomès, dont la JSM Béjaïa souhaiterait le retour à la barre technique, estime qu'en cas de poursuite de cette aventure au MCO, “un club que j'aime beaucoup et dont j'aime beaucoup les supporters, assure-t-il, un renfort de cinq ou six bons éléments choisis est souhaitable” . “Si ces conditions — le stade Zabana, Djebbari, le public et un bon renfort — viennent à être remplies, je vous promets de jouer le titre la saison prochaine”, conclura Gomès. A. Karim