Plusieurs des 59 barrages que compte le pays sont pleins à 100% et les nappes phréatiques sont bien rechargées garantissant une disponibilité de l'eau potable et pour l'irrigation en quantité “suffisante” dans toute l'Algérie cet été, a assuré à l'APS une source du ministère des Ressources en eau. Hormis les régions de l'Ouest où le déficit hydrique persiste, mais où l'eau ne manquera pas grâce, notamment, au dessalement, les autres zones sont largement fournies avec des taux de remplissage considérables, calculés jusqu'à hier, comme à l'Est (67,18% pour les 20 barrages), et au Centre (72,94% pour les 11 barrages). À l'Ouest par contre, ces taux tombent à 32,41% pour l'Oranie et 27,62% pour la vallée du Cheliff. Le taux national de remplissage s'établit ainsi à 51,58% pour les 59 barrages, contre 50,55% à fin mai 2006 et 42,39% à fin mai 2005 pour à l'époque 57 barrages, selon la même source. Les barrages remplis à 100% sont localisés notamment à l'Est (7 sur les 22) et au Centre (2 sur les 11). Outre les barrages, insiste-t-on au ministère, les nappes “ont été rechargées et présentent un très bon débit”, grâce à une pluviométrie généreuse cette année, ce qui augure d'un bon approvisionnement en eau potable et pour l'agriculture dans toute l'Algérie, y compris dans les régions déficitaires où d'autres moyens sont mis en œuvre pour mobiliser l'eau et la distribuer “équitablement” et en quantité suffisante. De même source, on explique que cela ne signifie pas que l'eau sera disponible 24h/24, tout le temps et partout, mais que la crise de l'eau sera “beaucoup moins ressentie” que les années précédentes, marquées par une faible pluviométrie et donc des barrages quasiment vides. En 2005 par exemple, le taux de remplissage général atteignait les 42% à peine et beaucoup moins à l'ouest du pays (16,9% contre 32,4% cette année). Pour expliquer les coupures d'eau actuelles et à venir, malgré l'abondance des réserves, le ministère évoque la nécessité d'une gestion “prudente” des disponibilités en vue de parer à toute éventualité dans une région connue pour sa pluviométrie moyenne sinon aléatoire.