Hier, c'est le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, fraîchement reconduit dans ses fonctions, qui a remis ce prix, doté d'un montant de un million de dinars, à Gabouze Noureddine, directeur de recherches à l'Unité de développement des technologies du silicium d'Alger. Le monde a célébré hier la Journée mondiale de l'environnement. Cette année, c'est la fonte des glaciers, phénomène lié directement aux changements climatiques que connaît la planète, qui est au centre des préoccupations des scientifiques et des décideurs. La préservation de ces icebergs passe aussi par la lutte contre le réchauffement. Afin d'encourager la recherche scientifique pour une meilleure protection de l'environnement, le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a institué, pour la deuxième année consécutive, un prix national de l'environnement. Hier, c'est le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, fraîchement reconduit dans ses fonctions, qui a remis ce prix, doté d'un montant de un million de dinars, à Gabouze Noureddine, directeur de recherches à l'Unité de développement des technologies du silicium d'Alger. Ce chercheur a profité de la présence du chef de l'Exécutif et de Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, pour rappeler les conditions pas toujours faciles dans lesquelles travaillent les universitaires et les chercheurs algériens. “Les conditions de travail sont difficiles et souvent décourageantes, marquées par l'instabilité des compétences et par l'insuffisance du budget alloué”, a déclaré Gabouze Noureddine spécialiste des énergies nouvelles et de leur utilisation contre les changements climatiques. Le dossier proposé par ce scientifique et son équipe a été choisi parmi les 69 projets, dont certains émanent de la communauté algérienne établie à l'étranger, retenus par le jury présidée par Nezal Ghania, directrice de l'Ecole polytechnique d'Alger. À cette occasion, vingt autres chercheurs ont été récompensés. Lors de cette journée, qui marque le début de l'année dédiée aux glaciers, Chérif Rahmani, également président de la Fondation Déserts du monde et lauréat cette année du prix champion de la terre, a fait remarquer à la nombreuse assistance que la fonte de ces montagnes de glace est un danger dont pourrait souffrir également notre pays : “Cette fonte fait augmenter le niveau des mers, phénomène qui se traduit par des perturbations des cycles naturels dont l'élévation des températures qui se traduisent par des pénuries d'eau (…) L'Algérie a perdu, par année, 40 jours de neige.” Afin de prémunir notre pays de ces conséquences, a poursuivi le ministre, il a été créé une Agence nationale d'étude des hausses des températures. Il a ajouté que le plan national d'étude des changements climatiques est en cours de réalisation. Enfin, le ministre a invité Bruno Doucey à présenter l'ouvrage intitulé Le livre des déserts dont il a assuré la direction. Structuré en cinq parties, ce volumineux document aborde les différents aspects des déserts qui sont étudiés : sociologie, géographie, zoologie, théologie… Cette année des glaciers fait suite à celle de l'année dernière durant laquelle les déserts du monde étaient à l'honneur. SAMIR BENMALEK