Lauréat du prix national de l'Environnement, le scientifique qu'il est, n'a qu'une passion : ses recherches pour le silicium. L'homme, lui, est encadré dans son bureau par la photo de ses deux enfants. En aparté, il expose un visage « radiant » lorsqu'il parle de football et de pêche. Pourriez-vous nous résumer votre parcours ? J'ai fait mes études au lycée technique de Ruisseau, en 1973, puis l'Ecole polytechnique à Bab Ezzouar. J'ai également étudié à l'université de Paris VI Jussieu. Pour mon DEA (diplôme d'études approfondies), j'ai fait un stage à Supelec et j'ai passé mon doctorat à Meudon-Bellevue (91), en France). Depuis 1989, j'exerce à l'unité de technologie du silicium. A l'unité de développement de la technologie du silicium, on s'occupe des énergies renouvelables, dont le solaire. Quelques mots sur le prix national de l'Environnement … C'est l'aboutissement d'années de travaux et d'efforts pas seulement pour moi, mais pour toute mon équipe. Et puis, c'est un pas en direction de la protection de la planète et de nos écosystèmes. Nous sommes ici assez contents d'avoir été récompensés, même si je dis qu'il était temps ! Qu'entendez-vous par il était temps ? Le domaine de la recherche est assez pauvre dans notre pays et il demande d'énormes ressources. Il faut donner au chercheur la liberté de gérer ses moyens pour éviter les déperditions et les lenteurs. Aujourd'hui, la recherche est au point mort, et constamment freinée par une bureaucratie lourde et contraignante. Que préconisez-vous pour améliorer le secteur de la recherche ? Il faut une implication du ministère de l'Environnement en instaurant des projets nationaux de recherche, consacrés uniquement au développement de la recherche pour l'environnement. J'ai bénéficié, en 1998, d'une enveloppe de 300 millions de centimes, ce qui m'a permis d'acheter un ordinateur, une imprimante, enfin, certaines choses nécessaires au bon fonctionnement de l'unité. Quels sont vos projets pour l'avenir ? Nous recherchons un sponsor pour financer la Conférence internationale sur les couches minces et les matériaux poreux. Elle sera l'occasion d'échanges, de rencontres et de partage des connaissances entre scientifiques, afin de prendre part aux dernières recherches et développement dans le domaine de matériaux poreux et des couches minces. Cela permettra de faire connaître les nouvelles applications, les défis actuels, et les opportunités.