Ce département prépare la privatisation de 56 grandes entreprises. “Tous les secteurs sont concernés par la privatisation”, a souligné hier M. Ould Mohammedi Mohamed, chef de division des grandes entreprises, au ministère de l'Industrie et la Promotion de l'investissement, devant un parterre d'entrepreneurs italiens, qui cherchent davantage de marchés pour placer leurs produits. “263 entreprises ont été privatisées entre 2003 et 2006”, annonce M. Ould Mohammedi Mohamed, dans sa communication sur le processus de privatisation des entreprises publiques économiques en Algérie. Dans le détail, le chef de division des grandes entreprises, au ministère de l'Industrie et la Promotion de l'investissement, parle de 130 opérations de privatisations totales, 35 privatisation partielles, dont l'ouverture du capital est supérieur à 50%, 9 opérations d'ouverture du capital, inférieur à 50%. 69 entreprises ont été reprises par les salariés. Et enfin 20 opérations sont des joint-ventures. Comme opérations de privatisation et de partenariat réalisées, M. Ould Mohammedi Mohamed cite, entre autres, la cession de 70% du capital de Sider (sidérurgie) à Mittal Steel, la cession totale de 3 usines de détergents Enad : production et commercialisation de détergents, la privatisation des briqueteries, des entreprises d'eau minérale et d'huiles alimentaires végétales, de câbleries électriques et téléphoniques, la cession partielle de plusieurs cimenteries au profit de grands groupes cimentiers et l'ouverture du capital de l'Engi à hauteur de 66%. Concernant la privatisation des grandes entreprises qui relèvent du portefeuille du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, dont le nombre s'élève à 145, M. Ould Mohammedi Mohamed, affirme que 56 entreprises sont en préparation. 15 sont en cours d'accompagnement. Le processus, explique-t-il, se déroule selon des normes internationales, à travers un certain nombre d'étapes : le choix d'une banque d'affaires ou un conseil qui a pour mission, l'évaluation, proposition de stratégie et modalités de privatisation, et recherche de partenaires, appel d'offres ou consultations et enfin négociations avec les partenaires candidats. C'est un processus qui prend 12 à 18 mois. “Etant donné la longueur du processus, certaines grandes entreprises seront traitées par voie d'appel à manifestation d'intérêt”, précise le chef de division des grandes entreprises. M. Ould Mohammedi Mohamed comme pour intéresser les Italiens à prendre part au processus, insiste sur le fait que “toute opération de privatisation est un acte d'investissement”, et qu'il, à ce titre, ouvre droit aux avantages liés aux opérations d'investissement. Et sur ce point, le directeur général de l'AndiI, s'appuyant sur les données des agences d'assurances de l'OCDE, rappelle “le risque pays Algérie favorable aux affaires”. Notre pays est classé au rang trois, sur une échelle comprise entre 0 et 7, la même position que la Tunisie et le Maroc, mais mieux noté que l'Egypte. Mais à la différence, l'Algérie se trouve dans une position géostratégique, au carrefour des marchés européens, africains et du Moyen-Orient. De plus et concernant les Italiens, M. Baghdadli, évoque les accords algéro-italiens de protection des investissements et celui de non-double imposition. Ce n'est pas encore fini. Il y a aussi les avantages et les facilités accordés aux investisseurs, dans le cadre de la loi sur l'investissement : exonération totale des droits de douanes pour les équipements importés, exonération pendant 3 ans d'exploitation de l'IBS et de la TAP, franchise de TVA sur les biens et services non, exonération du droit de mutation sur les acquisitions immobilières… Les avantages sont encore intéressants dans les régimes des zones à développer ou de la convention d'investissement. “18 grands projets étrangers en cours de lancement en 2007”, souligne le directeur général de l'Andi. Le montant global est évalué à 13,640 milliards de dollars, dans l'hôtellerie, le tourisme et les centres d'affaires, dessalement de l'eau de mer, production d'électricité, les fertilisants et enfin l'aluminium. Autant d'arguments qui ne laissent certes pas la partie italienne indifférente. Mais pour l'instant les entreprises italiennes cherchent d'abord à élargir leur marché. Une visite a été programmée, dans l'après-midi d'hier à la SNVI, pour un éventuel partenariat, mais parce qu'“elle importe chaque année l'équivalent de 60 millions d'euros, c'est beaucoup”. Meziane Rabhi