Le black-out serait dû, en partie, aux opérations de rénovation et de maintenance du parc machines de la société nationale. Sonelgaz impute, de nouveau, à Ansaldo la responsabilité de la panne de la centrale électrique du Hamma, qui est à l'origine de l'arrêt des autres installations. Ce phénomène de “château de cartes” a plongé tout le nord du pays le 3 février dernier dans le noir pendant plusieurs heures. Ni Nuovo Pignone, qui a réalisé l'étude d'ingénierie du poste de détente, ni le sous-traitant Fiorentini qui a fabriqué la tige qui s'est rompue provoquant l'arrêt de la centrale électrique du Hamma, ne sont pour Sonalgaz responsables de l'incident. C'est ce qui ressort des réponses du représentant de la société nationale, M. Saïd, à l'issue de la visite guidée des installations du Hamma organisée à l'intention des journalistes et après plusieurs semaines d'enquête. Sonelgaz écarte ainsi la thèse de l'entreprise italienne Ansaldo qui a réalisé la centrale électrique du Hamma. Cette dernière avait insinué que l'étude d'ingénierie du poste de détente de Nuevo Pignone aurait pu être la cause de la rupture de la tige et la rupture des membranes à l'origine de l'arrêt des installations entraînant par effet de cascade le black-out du 3 février. Nuovo Pignone avait réagi immédiatement. Elle a rejeté la balle sur Ansaldo. Sur ce point, il est pour Sonelgaz clair que la responsabilité de l'incident relève de l'entreprise de réalisation et non pas des sous-traitants, d'autant que la centrale est toujours à l'essaie et sous garantie Ansaldo d'une durée de deux ans. Le même représentant a rappelé que l'enquête est menée en collaboration avec Sonelgaz. Il a ajouté que Ansaldo a proposé un modèle comme correction à l'étude d'ingénierie, une solution pour sécuriser le poste de détente afin que cet incident ne se reproduise plus. Cette dernière devra ainsi pallier impérativement la défaillance. Il convient de rappeler que l'incident du Hamma a été la goutte qui a fait déborder le vase. Sonelgaz manque d'énergie en période de pointe en hiver en raison de l'insuffisance des moyens de production d'électricité résultant d'un frein à ses investissements. Comme la demande était trop forte sur la centrale du Hamma, elle a occasionné une défaillance du poste de détente gaz entraînant l'arrêt de la centrale et de toutes les installations du nord du pays. A en croire Sonelgaz, cette situation de pénurie d'électricité, en période d'hiver, à l'origine des délestages enregistrés, risque de durer jusqu'en 2005. A cette échéance, la centrale de Skikda de 800 MW surtout et celle, probablement, d'Arzew de 300 MW, prendront le relais. Mais une autre source du secteur nous a confié que le déficit d'électricité enregistré ce jour est dû à l'arrêt d'un ensemble d'installations de Sonelgaz, soit pour rénovation soit pour maintenance. Une situation imputée, selon la même source, au veillissement d'une partie du parc machines de la société nationale. N. R.