Pour en finir avec la sous-location des logements sociaux locatifs, l'Office de gestion et de promotion immobilière (OPGI) de Tiaret a mis en place une commission d'enquête et d'assainissement qui est parvenue, jusque-là, à répertorier 681 cas dont les dossiers sont versés à la justice tout comme ceux impliqués dans des transactions illégales. C'est du moins ce qu'a affirmé M. Abkari, directeur de l'OPGI, jeudi dernier sur les ondes de la radio locale. Il va sans dire que cette opération, mise à exécution depuis bien longtemps, n'a pas été sans apporter ses fruits. Il considère que le phénomène avait pris des proportions alarmantes, et ce, en l'absence du sens de civisme aussi bien des bénéficiaires que de leurs protagonistes. Parlant des créances, M. Abkari a rappelé qu'elles sont de l'ordre de 249 millions de DA. Dans ce sillage, il a annoncé que pas moins de 250 contrats de location sont résiliés pour défaut de paiement de loyer, et ce, en dépit de toutes les facilités dont ont bénéficié les locataires qui continuent, pour une bonne partie d'entre eux, à faire la sourde oreille. Dans un autre volet, le directeur général de l'OPGI avait corroboré que 11 664 logements ont été attribués depuis l'année 2001 à travers la wilaya alors que 2 400 unités le seront en cours du second semestre de l'année en cours et 1 097 autres durant le premier semestre 2009. Par ailleurs, M. Abkari n'a pas manqué de revenir sur le “séisme” qui a ébranlé l'agence foncière de Tiaret dont il tient les commandes de l'enquête. À ce sujet, il a révélé que les premiers indicateurs montrent que l'agence a répertorié 19 123 lots de terrain à bâtir et que les créances ont atteint 182 millions de centimes. Ainsi, il a affirmé que 217 dossiers sont déjà remis aux huissiers de justice pour des commandements de régularisation. S'agissant des logements LSP à la charge de cette agence et que des citoyens ont payés sans en bénéficier, ce dernier a attribué la carence à une mauvaise gestion puisque les entreprises de réalisation ont souffert de la lenteur (ou de l'absence) dans leur régularisation pour en comptabiliser des dettes allant jusqu'à 88 millions de DA au 30 avril dernier. En substance, il a déclaré qu'une cagnotte de 11 millions de DA est débloquée durant le mois de mai dernier pour soulager quelque peu les entrepreneurs qui ont fait montre de bonne foi pour relancer les travaux. En outre, il n'a pas manqué de mettre en relief que la trésorerie de l'agence foncière avait subi un détournement en matière de salaires injustifiés dont le montant est estimé à 280 millions de DA non sans préciser qu'elle employait 109 personnes, dont 16% d'universitaires, 23% justifiant d'un niveau scolaire du secondaire, 52% du moyen et du primaire et le reste sans niveau scolaire. R. SALEM