La ville de Collo est affectée par l'ouverture de chantiers pour l'amélioration du cadre de vie qui s'éternisent dans la durée, créant de ce fait un effet inverse. En dépit du grand déséquilibre, sans cesse grandissant, en matière d'investissement touristique et de dotation en équipements de base dans la région balnéaire de Collo, par rapport aux autres villes côtières limitrophes, cela ne semble pas affecter sérieusement cette destination qui reste des plus visitées de la région est du pays. En effet, la ville de Collo a été considérablement affectée par l'ouverture de chantiers pour l'amélioration du cadre de vie qui s'éternisent dans la durée créant, de ce fait, un effet inverse. Poussant certains visiteurs à considérer cette ville des plus sales, notamment à cause des fumées de poussières qui se dégageaient de ces chantiers, du ramassage aléatoire des ordures ménagères et des nids-de-poule qui parsèment l'ensemble des rues de la ville et des quartiers périphériques. Depuis le début de cette année, plusieurs opérations ont été lancées pour annihiler cette image désolante qui a caractérisé cette ville durant ces trois dernières années. Le revêtement de la route de Dar Amor, sur 5 kilomètres, qui donne sur la route principale de cette ville a sensiblement réduit le taux de poussière qui enveloppait la ville. Du côté des plages et des sites touristiques, tous les points noirs qui ont considérablement terni la destination Collo sont touchés par des opérations de nettoyage et de rénovation des équipements défectueux. Certes, le lancement de ces opérations avec le début de la saison estivale est considéré comme tardif, mais cela donne un avant-goût d'une nette amélioration par rapport aux saisons estivales précédentes. Au niveau de la plage de la baie des Jeunes Filles, deux opérations sont lancées pour que les eaux d'oued Sial reprennent le chemin de la station de relèvement et non celui de la plage. Les stations de relèvement situées à l'ouest d'oued Sial ont été également reliées à celle de ce oued, mettant ainsi fin aux eaux usées qui polluaient cette plage et qui n'ont jamais cessé de soulever l'ire ainsi que l'indignation des baigneurs et des associations écologistes. Une autre opération est en cours pour le nettoyage et le curage de ce oued, censé être un collecteur des eaux de pluie et non des fosses perdues, sachant que l'opération de rénovation du réseau d'assainissement du front de mer a été achevée en attendant le revêtement de cette route, la plus fréquentée de jour comme de nuit durant l'été. Une opération tant souhaitée, mais qui n'est toujours pas inscrite, ce qui risque de gâcher énormément les soirées estivales colliotes. En outre, selon le président de l'APC de Collo, un grand renfort en moyens humains et matériels a été ajouté à ceux déjà existants pour le nettoyage des plages et des sites touristiques. Ainsi, 30 autres jeunes employés dans le cadre du filet social s'occupent quotidiennement du nettoyage des plages de Collo alors que le dispositif “Blanche Algérie” a mobilisé deux groupes de 7 personnes chacun pour cette même tâche. À cela s'ajoutent des équipes de nettoyage au niveau des quartiers populaires. Cependant, d'autres points noirs sont signalés par les habitants, notamment les eaux usées qui se déversent dans l'oued Cherka et un nouveau déversement qui touche la plage de la fontaine des Sangliers (Aïn Lakssob) rouverte à la baignade cette saison estivale. Pour le P/APC de Collo par intérim, “on n'aura certainement pas assez de temps pour achever toutes les opérations en cours afin de mettre un terme à tous les points noirs avant le début effectif de cette saison estivale, mais la ville balnéaire de Collo est sur la bonne voie pour regagner la confiance des estivants”. Pourvu que les autorités concernées daignent, cette fois-ci, accorder une importance à l'animation des soirées estivales, Collo retrouvera certainement son ambiance d'antan. A. BOUKARINE