Treize opérations entrant dans le cadre des PCD de 2009 d'une enveloppe totale d'un peu plus de 50 millions de dinars toucheront principalement l'élimination des points noirs au niveau de certains quartiers. Le P/APC de Collo, Djamel Ghemired, a organisé, mardi dernier, une rencontre avec les citoyens au niveau de la salle de cinéma Chullu pour présenter un bilan d'une année à la tête de cette commune. Le maire du parti RCD s'est longuement étalé sur toutes les activités de cette assemblée, présentant un bilan exhaustif au point que certains de la nombreuse assistance se sont montrés impatients pour prendre la parole et pouvoir exposer leurs doléances. Le maire de Collo a défendu bec et ongles son bilan qu'il juge positif à tous les niveaux. Toutes les opérations inscrites au programme PCD de 2008 sont clôturées, et seules celles qui ont soulevé des litiges avec des propriétaires n'on pu être menées à terme, se défend le maire de Collo. Les carences constatées dans la cadence des réalisations de certains projets qui attirent le courroux des habitants sont mises sur le dos des autorités concernées par les programmes sectoriels. Le maire fait même état de la mauvaise coordination avec l'ancien DUC, tout en louant la disponibilité du nouveau qui s'est montré compréhensif, voire disponible à lancer des opérations de réhabilitation de certaines routes principales de la ville de Collo, comme celle de Tahar Rouibeh qui dessert la quartier de Trafi où sont nés la majorité des mouvements de protestation publique depuis l'investiture de l'assemblée des hommes de Saïd Sadi. En effet, les habitants de ce quartier se sont distingués durant l'été dernier par l'organisation d'une manifestation publique pacifique contre la poussière, connue sous le nom de « La protestation des bavières ». Et tout récemment, l'on constate le retour de l'âne en ville, 40 ans après, tellement les cités sont marécageuses. Le maire RCD, qui a réussi à détrôner le parti du FLN sur son propre fief, a été essentiellement élu par « les gens de la ville », sur la base d'un programme électoral très ambitieux. L'un de ses fervents supporters, un militant RCD de la première heure, considère son programme comme celui d'un candidat à la députation et non pour une commune sans ressources. Le maire qui gère effectivement une commune déficitaire, rongée par des décennies de gabegie et de dilapidations des ressources touristiques et qui accuse un grand déséquilibre en matière de développement local, ne peut que gérer un quotidien qui dépend du budget de la wilaya. Face à cette réalité amère, le maire présente des arguments palpables pour prouver qu'il ne dort pas sur ses lauriers, comme il est critiqué. « J'ai débloqué pas mal de situations pour la relance de la construction de logements », dira-t-il. « Le lancement de la réalisation de 380 logements sociaux et RHP sont le fruit de notre abnégation à dénicher des terrains, alors que nos prédécesseurs ont refusé des programmes car ils n'arrivaient pas à trouver des terrains à bâtir », expliquera-t-il. Il évoque également la faiblesse des ressources de cette commune qui n'assurent que 4 mois des salaires du personnel seulement. Les interventions des citoyens, tous des jeunes, ont notamment concerné l'état déplorable du cadre de vie, le chômage et le logement. Il fera donc part de 13 opérations entrant dans le cadre des PCD de 2009 d'une enveloppe totale d'un peu plus de 50 millions de dinars, et qui toucheront principalement l'élimination de certains points noirs au niveau de certains anciens quartiers.