La Banque d'Algérie devra procéder à un contrôle et à une surveillance particulière des banques pour protéger les épargnants. L'un des aspects pour lesquels le gouvernement accorde beaucoup d'intérêts est la réforme des systèmes bancaire et financier. “(…) les perspectives des réformes financières résident dans la densification du paysage bancaire et financier concomitamment à un processus continu de bancarisation de masse et de diffusion des services bancaires, le développement de nouveaux modes de financement non bancaires, d'un marché des assurances…”, lit-on dans le document. Ainsi, l'objectif de renforcer la stabilité et la rentabilité du secteur bancaire nécessite la réalisation d'actions à savoir le parachèvement du processus de privatisation du CPA et l'allégement des bilans des banques par la mise en œuvre du schéma d'assainissement des EPE déstructurées. C'est de mettre en place, de ce fait, un “dispositif visant à assainir le portefeuille des banques et à relancer l'activité de financement des entreprises ayant des perspectives de marché en évitant de reproduire de manière mécanique et instantanée un transfert de dette vers le Trésor”, précise-t-on dans le document. Des mesures seront également prises pour généraliser l'utilisation des instruments de paiement scripturaux et de développer la monétique de masse. La Banque d'Algérie procédera aussi à un contrôle et une surveillance particulière des banques et des établissements financiers dans leurs procédures de gestion et de suivi des risques en vue de protéger les déposants et les investisseurs. Par ailleurs, le marché des crédits bancaires peut être renforcé par la microfinance qui consiste en l'offre de services financiers d'épargne et de crédits à une population à faibles revenus. L'Exécutif encourage, en outre, la création de sociétés de capital investissement et des banques d'affaires. C'est, en termes plus clairs, promouvoir les fonds d'investissement supportés par des sociétés de capital investissement. Concernant le crédit immobilier, les actions que compte entreprendre le gouvernement portent sur la redéfinition de la politique d'intervention financière de l'Etat, la création d'une caisse de l'habitat regroupant les moyens de soutien financier de l'Etat en tant que centre d'évaluation des politiques. L'Exécutif veut, en outre, renforcer le marché des capitaux pour une mobilisation plus intense des ressources destinées à l'investissement et une gestion plus dynamique des actifs financiers. Il prévoit, à ce propos, l'ouverture du capital des EPE par la Bourse, l'inscription à la cote des titres obligataires émis, la modernisation de la plate-forme de négociations de la Bourse et l'admission des titres du Trésor aux opérations d'Algérie clearing. En ce qui concerne les assurances, il est envisagé de mettre en place une commission de supervision et l'application de la démarche de privatisation et/ou d'ouverture de capital pour la Caar. B. K.