Liberté d'entreprendre et renforcement du système de solidarité sociale. Tels sont les deux principes sur lesquels est fondé le programme économique du gouvernement. Deux paramètres importants sur lesquels s'appuiera l'Exécutif pour concrétiser son objectif d'un accroissement du pouvoir d'achat et d'une amélioration des conditions de vie matérielle et du bien-être des citoyens. Pour cela, le gouvernement a, d'abord dans son programme, décidé de maintenir le soutien des prix du pain et du lait pasteurisé en sachets en raison de l'impact qu'ont ces deux produits sur les couches sociales. Ensuite, ce programme prend en charge la mise à niveau de l'activité économique en réhabilitant une planification du développement compatible avec l'économie de marché. Cela passe par une mobilisation pleine des potentialités dont dispose le pays et une vision globale et cohérente du développement économique et social à long et moyen terme. Il s'agit de renforcer le système national d'information statistique et de mettre en place les capacités d'évaluation des politiques publiques. L'Exécutif envisage d'améliorer l'attractivité de l'économie à même de mobiliser les ressources externes, à savoir les investissements, la technologie, le savoir-faire… et d'offrir aux entreprises un marché illimité. Le programme prévoit la mutation vers un système économique efficient, la restructuration et le redéploiement de l'appareil de production et le déploiement sectoriel de la stratégie. Par ailleurs, le gouvernement compte faire de la mise à niveau un programme d'une large portée touchant des milliers d'entreprises. Il arrêtera, dans ce sens, un plan de sauvetage des entreprises en difficulté, mais qui présentent un important potentiel méritant d'être mis en valeur. Sur un autre registre, l'Exécutif reconnaît que les investissements directs étrangers (IDE) et ceux des nationaux n'étaient pas suffisants pour assurer une croissance significative de l'économie. Partant de ce constat, il “veillera à l'approfondissement de la politique de promotion de l'investissement entreprise en 2006 et s'attachera à lever avec diligence toutes les procédures entravant encore ces projets (investissements)”, souligne-t-on dans la seconde partie du document consacrée aux réformes économiques. Il s'engage également à mettre en œuvre dans le secteur de l'industrie une politique ambitieuse visant la relance et le développement de l'activité industrielle. Le programme incite aussi à la remontée des filières, notamment dans les secteurs de l'agroalimentaire et de la pharmacie et le développement de nouvelles industries comme celles de l'automobile, des nouvelles technologies de l'information. L'Exécutif parle aussi dans son programme de la réforme des administrations économiques en renforçant leur capacité de gestion sur le plan de l'organisation, des procédures, des instruments de contrôle et surtout de leur attitude vis-à-vis de l'opérateur économique. Badreddine KHRIS