Farid Belmellat ne comprend toujours pas pourquoi il n'est plus convoqué pour les matches de son équipe. Pourtant, l'ex-keeper international n'avait pas démérité lorsqu'il avait remplacé Zemmamouche le mois de décembre dernier. Liberté : D'aucuns se demandent pourquoi vous n'êtes plus convoqué pour les matches officiels de votre équipe… Farid Belmellat : J'ai contracté une blessure au dos qui m'a éloigné des terrains pendant un mois. Quand j'ai senti que j'étais apte à reprendre la compétition, j'en ai touché un mot à l'entraîneur des gardiens de but, M. Branci, qui m'a expliqué que Zemmamouche et Chouih étaient plus compétitifs que moi. Il est tout à fait normal qu'ils soient plus compétitifs que vous puisque vous étiez à l'arrêt, non ? J'avais repris l'entraînement depuis des semaines, mais Branci m'a dit que comme je ne participais pas aux matches amicaux, le choix était devenu facile à faire. C'est logique, vous ne pensez-pas ? Si on m'a écarté parce que je ne participe pas aux matches amicaux, je suis prêt à jouer trois rencontres par jour. Cela ne me pose aucun problème. Pourquoi avez-vous refusé de disputer les matches amicaux ? J'ai 36 ans et beaucoup d'expérience. Ce n'est pas sur un match amical qu'on pourra me juger. La preuve, quand j'ai été titularisé à la fin de la phase aller, je n'avais pris part à aucune rencontre amicale. Je connais mes capacités et je demande à être jugé sur mes prestations sur le terrain. Si on comprend bien, les arguments de Branci ne vous ont pas convaincu… Tout à fait. Je pense que si on avait continué à me faire confiance après ma titularisation, j'aurais beaucoup aidé mes deux jeunes coéquipiers. Ils auraient appris davantage en me voyant à l'œuvre. Il faut savoir qu'en plus du travail spécifique, un gardien de but a besoin d'observer d'autres keepers. Il y a une année, vous aviez déclaré que votre mission consistait à aider Zemmamouche. Qu'est-ce qui fait que vous changiez d'avis aujourd'hui et que vous revendiquiez une place de titulaire ? Je n'ai pas été compris. Aider Zemmamouche signifiait pour mois, le laisser participer à des matches sans grands enjeux, afin qu'il gagne en expérience. Néanmoins, on a jugé que c'était lui le titulaire. Vous aviez également annoncé votre retraite à la fin de la saison dernière… J'étais un petit peu perturbé. C'est pour cela que j'avais, dans un premier temps, décidé de mettre fin à ma carrière. Mais après mon retour, je me rends compte que je pourrai jouer jusqu'à l'âge de 42 ans. Dans le monde entier, le gardien de but n'est pas tenu de respecter une limite d'âge. D'ailleurs, c'est pour cette raison que je ne veux pas qu'on m'oblige d'arrêter. Je n'ai que 36 ans, j'ai encore de belles années devant moi. Savez-vous que l'USMA est à la recherche d'un gardien de but ? À mon avis, il n'y a pas de problème de gardien de but à l'USMA. La preuve, quand Zemmamouche a été retenu en équipe nationale militaire, je l'ai bien remplacé puisque notre équipe a réussi à remporter deux matches importants face au PAC et à la JSMB. Donc, je ne vois pas l'utilité de recruter un autre keeper. J'ajouterai qu'en toute modestie, je n'ai rien à envier aux gardiens de but qu'on est en train de contacter. Si l'on a décidé de recruter c'est parce que vous êtes appelé à quitter le club à la fin de la saison en cours… D'abord, on ne m'a rien signifié, ensuite je suis libre de tout engagement à la fin de la présente saison. Mais si l'USMA a encore besoin de moi, il faudra qu'on me fasse confiance… Est-il vrai que Allik veut faire de vous le futur entraîneur des gardiens de but de l'USMA ? Je remercie Allik d'avoir pensé à moi, mais comme je viens de le dire, j'ai encore de belles années devant moi. Le jour où je déciderai de raccrocher, ce sera avec plaisir que j'accepterai ce poste. Propos recueillis par Nazim Abderrahmane