Lors d'une cérémonie commémorative du 10e anniversaire de l'entrée en vigueur de la CIAC, M. Medelci a exprimé “quelques appréhensions” de l'Algérie sur “le rythme” de destruction des stocks d'armes chimiques et la réalisation de “l'objectif de destruction totale” de ces armes dans les délais fixés. L'Algérie a ratifié la Convention sur l'interdiction des armes chimiques en juin 1997. Pour l'Algérie, ce traité pourrait susciter la mise en place de nouveaux “cadres” efficaces pour “le désarmement nucléaire et bactériologique”. Mais, pour l'instant, elle a fait savoir que les efforts déployés, certes “considérables”, et “les progrès réalisés” à ce jour, en matière de destruction d'armes chimiques, restent “en deçà de nos attentes”. Avant-hier soir, lors d'une cérémonie commémorative du 10e anniversaire de l'entrée en vigueur de la CIAC, M. Medelci a exprimé “quelques appréhensions” de l'Algérie sur “le rythme” de destruction des stocks d'armes chimiques et la réalisation de “l'objectif de destruction totale” de ces armes dans les délais fixés. Il a ainsi rappelé que l'objectif initial de la convention supposait la destruction de “la totalité des armes chimiques et des installations de leur fabrication”, en 2007. Ce qui n'a pas été respecté. L'Algérie, a-t-il précisé, a constaté que “la quantité détruite est bien en deçà de ce que la communauté internationale s'attendait légitimement”. Le chef de la diplomatie algérienne a soutenu qu'en cas d'autres reports de la date-butoir, il y a risque quant à la transformation “de manière progressive” du traité en “accord de non-prolifération qui consacrera l'existence, même momentanée, d'Etats possesseurs d'armes chimiques de facto”. Il a aussi révélé que la région qui viole la CIAC est celle du Moyen-Orient, avant de suggérer : “Il serait particulièrement indiqué de privilégier le principe d'une adhésion collective et simultanée de tous les pays de la région à tous les instruments multilatéraux de désarmement et de non-prolifération des armes de destruction massive”. Cette démarche est intéressante, pour M. Medelci, d'autant qu'elle vise à “créer un climat de confiance et réunir les conditions de dialogue, à même de réaliser l'objectif d'une paix juste et durable dans la région”. L'autre critique de l'Algérie se rapporte au volet de l'assistance et de la coopération, qui n'est pas à la hauteur des attentes des pays en développement, notamment africains. Dans ce registre, le MAE a fait part des appréhensions de notre pays quant à “d'éventuels détournements de technologie à des fins non pacifiques”, qui pourraient servir par la suite à “légitimer la promotion de mesures restrictives et discriminatoires”. Hafida Ameyar