Sur les 182 pays de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), seuls six Etats ont reconnu posséder des armes chimiques. Il s'agit de la Russie, des Etats-Unis, de l'Inde, de la Corée du Sud, de l'Albanie et de la Libye. Ces pays ont d'ailleurs procédé à la destruction de ces armes, conformément aux dispositions de la convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction. Rogelio Pfirter, directeur général de l'OIAC, a indiqué, dans une sortie médiatique jeudi dernier à Paris, qu'au moins « un tiers des stocks déclarés d'armes chimiques dans le monde a été détruit ». Cela a été réalisé durant les dix années ayant suivi l'entrée en vigueur en 1997 de la convention. Ainsi, 22 544 des 71 330 t déclarées par les 182 Etats membres ont été détruites. Soit 31,6%. Le directeur de l'OIAC a cependant concédé que « ce n'était pas le pourcentage idéal » qui serait « au-delà de 40% ». M. Pfirter n'a pas hésité à pointer du doigt, en particulier, la Russie et les Etats-Unis, deux pays, selon lui, qui possèdent un « pourcentage substantiel » des stocks d'armes chimiques. L'OIAC a fixé 2012 comme date limite pour la concrétisation des objectifs de la convention, à savoir une éradication totale des armes chimiques. L'Algérie, qui a ratifié la convention en juin 1995, soit deux ans après sa signature le 13 janvier 1993 à Paris, semble être déterminée à avoir un rôle important dans son application. Assurant la vice-présidence de l'OIAC jusqu'à 2008, l'Algérie ouvre, aujourd'hui à Alger, un atelier sur la mise en œuvre de la convention signée également par 48 Etats africains. La cérémonie d'ouverture des travaux de cet atelier verra la présence de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, et de Rogelio Pfirter, le directeur de l'OIAC.