Sarkozy moins complaisant envers l'Afrique Le parquet de Paris enquête sur des chefs d'Etat africains ! L'ouverture de ces enquêtes n'est pas fortuite. Est-ce un message du nouveau locataire de l'Elysée qui voudrait, de la sorte, signifier ne pas faire preuve de complaisance à l'égard de responsables africains reprochables dans leur gestion ? Sarkozy, qui se proclame comme l'homme de la rupture, devra alors se débarrasser de cet héritage gaulliste connu sous les vocables de “chasse gardée” et de “françafrique”, et qui perpétue, tant bien que mal, le poids de la France face aux rouleaux compresseurs américain et chinois. Mitterrand, Chirac et tout l'establishment se sont abondamment nourris de ces liens privilégiés avec certains régimes africains, fermant les yeux sur leurs dérives et frasques. Donc, sept semaines après l'intronisation de Sarkozy, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après des plaintes pour recel, d'associations françaises accusant les chefs d'Etat Omar Bongo (Gabon) et Denis Sassou N'Guesso (Congo) de posséder en France des biens financés par de l'argent public détourné. La plainte avait été déposée en mars dernier auprès du procureur de la République de Paris et le magistrat a apparemment mis sous son coude le dossier jusqu'à l'élection de Sarkozy. D'habitude, ce genre de plainte contre des chefs d'Etat africains était purement classé sans suite. Les trois plaignants sont l'association “Sherpa”, un réseau international de juristes, “Survie”, qui dénonce le soutien de Paris à des dictateurs africains, et la Fédération des Congolais de la diaspora. C'est une première. D. B./Agences 10 000 Gi's à l'assaut du nord de la capitale IRAKIENNE 40 morts et 115 blessés dans un attentat à Bagdad Quarante personnes ont été tuées et 115 blessées dans un attentat au camion piégé près d'une mosquée chiite dans le centre de Bagdad, selon un nouveau bilan obtenu de source médicale et auprès des services de sécurité. Le camion bourré d'explosifs était stationné sur un parking près de la mosquée Al-Khallani et l'attentat visait des civils, ont précisé des sources du ministère de l'Intérieur et de la Défense. Par ailleurs, près de 10 000 soldats américains et irakiens ont lancé, depuis hier, une opération de grande envergure contre le réseau terroriste Al-Qaïda dans la province de Diyala, au nord de Bagdad, où, selon des sources américano-iraquiennes, des milliers de civils irakiens ont été tués depuis un an par des attaques d'insurgés. Baptisée “Arrowhead Ripper”, la plus grande offensive militaire jusqu'ici dans cette région a débuté dans la nuit et se concentrait sur Baqouba, capitale de Diyala, un bastion d'Al-Qaïda. Des hélicoptères de combat et des blindés participent à cette opération visant à “éliminer les terroristes d'Al-Qaïda en Irak opérant à Baqouba et dans sa proche région”, a assuré un communiqué du commandement américain. D. B. NUCLEAIRE IRANIEN Téhéran brandit l'arme du pétrole L'ambassadeur iranien auprès de l‘OPEP, Hussein Kazampour, a averti hier, que son pays n'exclut pas l'utilisation du pétrole comme arme dans la crise autour de son programme nucléaire, tant que les Etats-Unis n'excluent pas une opération militaire. Ces derniers n'ont jamais écarté une opération militaire pour contraindre l'Iran à suspendre son programme nucléaire, même s'ils privilégient à ce stade une option diplomatique avec l'utilisation de sanctions économiques et financières. Selon H. Kazampour, “évoquer ces instruments ne veut pas dire qu'ils seront utilisés”. Sachant que l'Iran est le deuxième pays producteur de l'OPEP et s'il retirait du marché les 2,5 millions de barils par jour qu'il livre actuellement, il y aurait “un choc sur le marché et un hausse des prix” qui ferait “certainement” passer le prix du baril au-dessus des 100 dollars. Djazia Safta/Agences