S'il n'était pas le principal sujet à l'ordre du jour du sommet de l'UA, qui va se clôturer à Accra, le Darfour s'était invité dans les discussions informelles et à la veille de son ouverture, le président soudanais a accusé les pays occidentaux de s'immiscer dans les affaires internes de son pays pour servir leurs propres intérêts. Le président Omar el-Béchir, qui a annulé son déplacement au Ghana en raison du décès d'un de ses collaborateurs, était tombé à bras raccourcis sur ces pays lors d'une téléconférence depuis Khartoum, accusant certains d'entre eux, sans les nommer, de s'être impliqués seulement pour ce qu'ils gagneront des ressources du peuple soudanais. À l'inverse, les Occidentaux accusent la Chine de soutenir le Soudan qui lui fournit l'essentiel de ses approvisionnements en pétrole. Le président soudanais n'a pas fait le voyage à Accra pour ne pas subir les remontrances de ses pairs. La crise du Darfour, une crise majeure, selon les Occidentaux, a récemment donné lieu à une conférence ministérielle internationale à Paris à laquelle n'était pas présent le Soudan. Le mois dernier, Khartoum a accepté le principe du déploiement d'une force hybride ONU-UA au Darfour après avoir longtemps tergiversé. Des organisations de la société civile ont appelé les chefs d'Etat africains à agir résolument et pratiquement lors du sommet de l'UA pour fournir une protection immédiate aux civils du Darfour, selon un communiqué de la plus grande ONG humanitaire, Oxfam. D. B./Agences