Le procès de l'affaire de dilapidation de deniers publics et passation de marchés douteux à la CNR (Caisse nationale de retraite) de la wilaya d'Oum El-Bouaghi a été reporté, par le tribunal de cette instance, à une date ultérieure en raison de l'absence du principal accusé, à savoir l'ex-directeur de l'agence, actuellement en prison, suite à son implication dans l'affaire El Khalifa Bank. Ce dernier a été condamné par le tribunal criminel près la cour de Blida à une peine de 5 années de prison ferme. La Caisse nationale de retraite a perdu 480 milliards de centimes par le dépôt d'une partie de ses fonds à El Khalifa Bank. Des placements effectués sans l'accord préalable du conseil d'administration, ce qui a valu à ses gestionnaires, entre autres le directeur de l'agence d'Oum-El Bouaghi, d'être poursuivi en correctionnel, notamment pour corruption. C'est lors d'une visite effectuée par le directeur général de la CNR en 2003 qu'une enquête interne a été déclenchée suite à la découverte par ce dernier de plusieurs irrégularités dans la gestion de l'agence en question. Cette dernière, en effet, a révélé que l'ex-directeur avait ouvert un compte à El Khalifa Bank avant d'effectuer un dépôt de 120 milliards de centimes, pour en retirer quelques jours plus tard en deux opérations près de 4 milliards de centimes. Les investigations ne s'arrêteront pas en si bon chemin puisque les enquêteurs découvriront, durant la même période, que d'autres personnes sont également impliquées dans cette affaire, dont des fonctionnaires. Il s'agit, entre autres, de la réalisation de deux projets, à savoir le siège de l'agence de la caisse et du centre d'archives à Oum El-Bouaghi. Le premier pour une enveloppe financière de 21 millions de dinars, alors que le second pour 30 millions de dinars.Les inspections effectuées par la direction générale de la caisse ont, par ailleurs, dévoilé des malversations et des détournements de sommes importantes et de surfacturation, notamment après la réception des deux projets précités. Pour rappel, le tribunal d'Oum El-Bouaghi avait déjà condamné, en février dernier, par contumace, l'accusé (l'ex-directeur de la CNR) à 2 ans de prison ferme, alors que deux fonctionnaires ont écopé chacun de 6 mois de prison ferme. Le préjudice porté à la caisse dépasse les 6 milliards de centimes. B. Nacer