La wilaya de Sétif, qui compte plus de 1,5 million d'habitants, a lancé, au début de l'année 2005, un ambitieux programme pour la construction de pas moins de 25 logements participatifs dans le cadre du programme quinquennal initié par le président de la République. L'annonce de ce programme a été très bien accueillie par les habitants de la wilaya à qui les autorités locales ont donné l'espoir de posséder un toit. Cependant, la joie des souscripteurs retenus pour bénéficier de ces logements n'a pas duré longtemps. L'attitude et les agissements de certains promoteurs privés sont qualifiés, par les bénéficiaires, de pratiques illégales. Même si la réalisation des 13 000 unités, lancées dans le cadre de ce programme vise, pour certains, à atténuer la crise de logement, elle a été l'occasion, pour certains promoteurs, de demander des “dessous de table”. “Les travaux sont presque achevés, l'avancement est à 95%, mais nous ne savons pas où sont nos logements. Le promoteur m'a demandé de payer l'appartement cash pour me désigner l'étage. Pourquoi ne procède-t-on pas par tirage au sort, cela arrangerait tout le monde”, nous a affirmé un souscripteur. Certains promoteurs ont trouvé leur panacée dans ces logements participatifs échappant à tout contrôle de l'administration. Des citoyens qui nous ont contacté ne savent plus à quel saint se vouer. “Dernièrement, le promoteur m'a convoqué pour lui verser 100 000 DA alors que j'en ai versé plus de 800 000 comme apport personnel”, dit un autre souscripteur. “Où tu paies ou tu te désistes et tu seras aussitôt remplacé par un autre qui est prêt à payer, m'a dit le promoteur”, renchérit-il. Les souscripteurs aux logements participatifs voient que ces entrepreneurs qui n'obéissent à aucune loi s'enrichissent sur le dos des fonctionnaires. Faouzi Senoussaoui