Le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, a indiqué que l'équilibre entre les risques et le rendement étant le défi permanent de toute banque, cela nécessite de développer les techniques d'évaluation les plus avancées pour réduire les risques bancaires. Même si les nouvelles mesures de prévention ont permis une meilleure résistance des systèmes financiers aux risques, a-t-il fait valoir, la banque doit continuer à rechercher à intégrer les techniques et les standards internationaux qui font preuve d'efficacité dans la gestion des risques. Dans son intervention d'ouverture d'un séminaire sur les nouvelles techniques d'évaluation des risques bancaires et d'octroi des crédits, M. Laksaci estime que l'évaluation périodique et le test de résistance aux risques doivent être des éléments de vigilance face aux risques bancaires. Abordant le contexte algérien, le gouverneur de la Banque centrale a rappelé que le Conseil de la monnaie et du crédit avait instauré en 2002 une réglementation en matière de contrôle interne des banques qui est, selon lui, de standard international. Cette réglementation est avant tout un cadre approprié pour la gestion la plus fine des risques bancaires qui met en avant l'importance de la mesure et de l'analyse des risques et les systèmes de leur surveillance, a-t-il souligné. Dans une mise en garde, le gouverneur de la mère des banques a également considéré qu'une gestion adéquate des risques par les banques activant en Algérie s'imposait d'autant plus que les crédits bancaires ont fortement progressé, au profit notamment du secteur privé et que la concentration émerge comme risque important. En conséquence de cette donne, M. Laksaci a recommandé d'améliorer le système d'information au sein des banques pour mieux cerner la qualité des crédits. Les crédits à l'économie accordés par les banques, rappelle-t-on, s'étaient établis à 1 941,2 milliards de DA à fin 2006 (contre 1 804 milliards de DA en 2005), avec une prédominance des crédits au secteur privé à hauteur de 52,8% de l'ensemble des crédits (contre 49,6% une année auparavant), tandis que la part du secteur public était de 47,2% (contre 50,4%). R. E.