Les transformateurs adhérents de la Cipa soumettent un certain nombre de propositions aux différents acteurs de la filière. Les producteurs de lait affiliés à la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) rencontreront demain le P-DG de la banque Badr, le représentant du ministère du Commerce et le président de la Chambre de l'agriculture pour débattre des solutions d'une meilleure politique d'approvisionnement en matières premières et les perspectives de l'élevage bovin. Le Chef du gouvernement, qui a rencontré une délégation de la Cipa le 30 mai dernier, avait promis de prendre en charge le dossier lait et d'engager une étude profonde sur la filière. Il a demandé ainsi, selon le communiqué, à cette organisation de faire des propositions dans le but de mettre fin à la dépendance de notre pays en matière de poudre de lait à reconstituer. L'idée de cette rencontre, qui se déroulera au siège de la Fédération nationale de l'industrie agroalimentaire, vise la mise en place d'“une cellule de réflexion qui a pour objectif de ramener les transformateurs et producteurs de lait en sachets à se prendre en charge dans l'approvisionnement en matières premières”, indique-t-on dans le communiqué. Les professionnels de la Cipa appellent à plus de sensibilisation, de collaboration et à la concertation pour arrêter “ensemble les contours d'une réelle politique de développement de la filière lait”, souligne-t-on. Ils proposent la mise en application de l'accompagnement de la Badr dans les investissements agro-élevages, tendant à développer les besoins en lait pasteurisé et à réduire d'au moins 50% l'indépendance de l'Algérie des marchés internationaux pour la poudre de lait. Les adhérents de la Cipa exhortent les pouvoirs publics afin de mettre fin à l'importation anarchique de vaches laitières “destinées en fin de compte aux abattoirs et que l'on retrouve sur les étals des bouchers”. Pour cela, ils suggèrent l'installation d'une structure associant les agriculteurs aux transformateurs de lait ou les détenteurs de terre en jachère, à savoir les EAI (exploitation agricole individuelle) et EAC (exploitation agricole collective), des fermes-pilotes “trouveront leur bonheur dans le cadre de sociétés en Sarl ou Spa”. Les membres de la confédération évoquent aussi l'idée d'un partenariat en vue d'associer le secteur agricole et l'élevage pour la création d'un réel “bassin laitier et réduire enfin les besoins en poudre de lait dans un délai de 5 années et aboutir dans 10 ans à l'exportation de la poudre de lait ainsi que des génisses porteuses nées de chez nous”, est-il mentionné dans le document. B. K.