Une rencontre entre les professionnels du lait, la Badr, le représentant du ministère du Commerce et le président de la Chambre nationale de l'agriculture se tiendra demain. Le débat portera sur la recherche d'une meilleure politique d'approvisionnement en matière première. Ils débattront aussi des perspectives de développement de l'élevage bovin laitier. C'est ce qu'indique la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction. Il s'agit, selon la Cipa, d'arrêter les contours d'une réelle politique de développement de la filière. L'objectif est, entre autres, de mettre fin à l'importation anarchique de vaches laitières et de réduire d'au moins 50% notre dépendance du marché étranger en matière de poudre de lait. Des propositions de partenariat seront faites lors de cette rencontre en vue d'associer le secteur agricole et d'élevage pour la création d'un réel bassin laitier, souligne la même source. Il s'agit de réduire les besoins en poudre de lait dans un délai de cinq années et aboutir dans les dix années qui suivent à l'exportation de la poudre de lait. Pour rappel, le Trésor public a débloqué et a transféré sur un compte spécial Badr, 4 milliards de dinars. «La feuille de route arrêtée par la chefferie du gouvernement trouve un début d'exécution», avait souligné la Cipa. La Badr et la Cipa sont sommées de gérer l'opération de distribution de la compensation. L'agence Badr El Harrach est chargée de l'opération de paiement. Un compte bancaire est ouvert à son niveau, informe la Cipa. Les dossiers des producteurs de lait, bénéficiaires de la subvention, seront acheminés par la Cipa vers l'agence d'El Harrach qui procèdera à la réception des dossiers et au paiement. Une convention Cipa-Badr a été mise en place définissant ainsi les procédures et les missions des deux parties. L'opération a déjà commencé, les dossiers étant déjà ficelés au niveau de la Cipa pour les mois de mars et avril, indiquent les rédacteurs du communiqué.