Les villages d'Iferhounène sont alimentés à tour de rôle, durant la saison estivale, une fois sur quatre jours. La daïra d'Iferhounène, dans la wilaya de Tizi Ouzou, connaît chaque année un déficit en matière d'eau potable. La réserve naturelle accuse une réduction de trois quarts en été, une situation qui pénalise la vie quotidienne des villageois qui, pour beaucoup, acheminent de loin leur quota d'eau nécessaire quotidiennement. À Iferhounène, une seule source, celle de Tala Mloulen, dont le captage et le cadre d'exploitation ont été récemment améliorés, alimente les 23 villages de la commune, si l'on excepte Tirourda, relié à une source indépendante du réseau. Selon M. Alouachen, responsable des exploitations à l'ADE d'Iferhounène, “les villages sont alimentés à tour de rôle en été, une fois sur quatre jours. Cela est dû au déficit des ressources existantes et qui baissent de 35 000 à 10 000 m3 durant la saison chaude”. Deux forages sont en voie de réalisation dans l'espoir de combler la carence, apprend-on du même responsable. La commune d'Imsouhal, quant à elle, est alimentée par une centrale d'épuration sise à Oued Lekhmis. La qualité de cette eau est souvent remise en cause par les villageois, vu qu'il s'agit d'une eau traitée, appréhensions et doutes que M. Slimi de l'ADE d'Iferhounène tient à dissiper, en rassurant les usagers. Selon ce responsable, la station d'épuration est surveillée de très près par un biologiste et un chimiste qui opèrent des tests à toute heure. Dans cette commune, l'alimentation en eau est passée l'été dernier de 4 000 à 1 500 m3 par mois, une baisse sensible que subissent les villages, comme celui d'Ibelkissen, où, selon nos interlocuteurs, les habitants voient rarement l'eau arriver dans leurs robinets. Il y a lieu de rappeler que la commune d'Imsouhal compte 17 villages pour une population de 7 540 âmes. Ces villages sont alimentés 3 fois par semaine en été. Dans la commune d'Ililtène, la gestion de l'eau ne dépend pas de l'ADE. Les villages sont, pour la plupart, alimentés directement à partir de leurs propres captages. Des sources naturelles acheminées des hautes montagnes par les villageois qui, bien souvent, ont investi leurs propres moyens. Cela ne signifie pas une autosuffisance, mais les gens peuvent pallier la réduction des ressources en organisant une répartition par tranche horaire et, chaque jour, en réglementant la distribution, interdisant la jardinage et le gaspillage. En ce début de saison, les diminutions enregistrées restent jusqu'à ce jour minimes. Toutefois, il ne faut pas oublier qu'une baisse sensible apparaît à partir de ce mois. Les responsables locaux ne manquent pas de rappeler la réglementation en vigueur en la matière, appelant à une économie de circonstance. K. Tighilt