De nombreuses familles venues du sud-ouest du pays ont choisi la côte ouest pour passer leurs vacances. Les Bécharis ont pris d'assaut les bungalows et les appartements. Maintenant que les résultats des examens scolaires sont connus, les familles se sentent plus disposées à goûter enfin à des vacances bien méritées. Souvent au bord de l'eau. Les habitants du sud où les chaleurs peuvent atteindre jusqu'à 44° à l'ombre sont les premiers par expérience à occuper dès la mi-juillet les côtes hospitalières et fraîches de l'Oranie. Cette année, malheureusement, le transport pose problème devant la pression de la demande. À Béchar, chef-lieu de la Saoura, il faudrait presque une semaine pour avoir une place dans un bus en partance pour Oran. Pourtant, près d'une dizaine de cars, luxueux et super équipés, assurent quotidiennement la navette. Pour la seule journée d'hier, les bus étaient complets et réservés pour trois jours. Même rush sur les taxis, y compris les clandestins où il faut jouer du coude pour monter à bord. Quant à l'avion, presque personne n'y songe à cause des prix, des attentes, des retards et des ok sans suite. Une précision, cependant, au niveau des estivants du désert : de nombreuses familles, apparemment très prévoyantes, ont tout simplement acheté des petits appartements dans la daïra de Témouchent près des plages. Indépendamment de ces derniers qui ont les moyens de se payer à l'année un pied-à-terre, le reste des citoyens n'est pas logé à la même enseigne. Et pourtant, tous les bécharis se bousculent sur les berges de la corniche. Et ici plus qu'ailleurs. Pourquoi un tel engouement pour le littoral oranais alors que les wilayas limitrophes bénéficient elles aussi, de la même façade maritime ? À commencer par Mostaganem, par exemple. Plus de 10 plages dont certaines comme clovis ou le Sonethger sont quasiment sauvages et permettent toutes les cures de repos. Tlemcen aussi est pourvu d'un littoral exceptionnel. La plage de Mersat Ben M'hidi limitrophe à celle de Saïdia au Maroc est sans doute la plus fréquentée en été, compte tenu de son caractère strictement familial et convivial mais reste totalement inconnue pour les sahariens. Il faut chercher à l'évidence la réponse dans la qualité des infrastructures oranaises. Les 40 kilomètres de côtes de Mers El Kebir à Madagh à l'extrême ouest de la wilaya offrent toutes les commodités possibles et imaginables aux touristes : des aires de camping, des hôtels à la nuit ou à la semaine, des appartements en location, des bungalows et des complexes super luxueux comme l'Eden ou le Sun House. Il faut y ajouter les prestations des plagistes, des gardiens de parking et une facilité de transport que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Quant aux activités de loisirs, elles sont nombreuses et variées et vont des soirées dansantes aux spectacles de music hall et jusqu'aux ballades en haute mer, en familles ou en groupe. Voila pourquoi, entre autres, les bécharis ont toujours choisi de se tremper et de barboter plutôt au large d'Oran qu'ailleurs. M. MOHAMMEDI