Le règlement de ce conflit conditionne la stabilité politique et économique de tout le Maghreb. Pour Bouguettaya, si la France s'est alignée du côté marocain, ignorant la légitimité internationale, les Etats-Unis, en revanche, ont toujours veillé à l'application des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU pour parvenir à une solution juste et durable dans ce conflit.Le président de la commission des affaires étrangères au Parlement a cité deux faits prépondérants qui font que la position américaine ne peut être que positive pour le règlement équitable du conflit qui n'a que trop duré dans la région. Il y a d'abord le principe fondateur des Etats-Unis: «Le droit des peuples à l'autodétermination» ce qui est le cas du Sahara occidental qui demeure un problème de décolonisation, ensuite James Baker, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Polisario, est un républicain et il est aussi ancien chef de la diplomatie américaine. Par ailleurs, le règlement de ce conflit, qui conditionne la stabilité politique et économique au niveau de tout le Maghreb, constitue un souci majeur pour les Américains. Pris ensemble, l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie et le Sahara occidental, représentent un marché de plus de 80 millions de personnes avec un PIB global dépassant les 137 milliards de dollars. Les secteurs de l'agriculture et de l'énergie, les industries de service et le tourisme régional ont un fort potentiel commercial. L'initiative américaine Eizenstat, lancée en 1998, parallèlement au processus de Barcelone, a comme objectif initial la promotion des relations économiques entre les Etats-Unis et les pays du Maghreb. Une position qui s'est renforcée après les événements du 11 septembre puique les Américains pensent sérieusement à renforcer davantage leurs liens avec le monde arabo-musulman, et ce, à tous les niveaux: économique, politique, culturel...Attention particulière accordée à cette partie du monde, le Maghreb, passe nécessairement par l'Algérie à laquelle les Américains veulent donner le rôle de pivot dans la région. Le partenariat a une autre fonction importante, celle d'encourager le commerce régional et l'investissement. Pour qu'ils puissent se développer, il importe de réduire les obstacles intra-régionaux au commerce et à l'investissement. Si on part du principe que l'activité économique peut guider les actions politiques, il est évident que la position de l'Algérie et celle des Etats-Unis convergent sur la question du Sahara occidental.