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Des milliers de palmiers menacés de disparition
El oued
Publié dans Liberté le 17 - 07 - 2007

Selon les services agricoles, la région d'El Oued compte plus de 3,3 millions de palmiers entretenus par 43 000 agriculteurs qui veillent sur cette richesse constituant leur première source de revenus.
Des milliers de palmiers baâli, qui représentent 10% du total de la richesse phœnécicole à El Oued, sont menacés aujourd'hui de disparition si des actions de sauvegarde ne sont pas initiées à temps.
Les palmiers baâli sont ceux qui se trouvent dans de vastes cratères de sable réalisés depuis des centaines d'années par nos ancêtres.
Ils ont creusé la terre jusqu'à la nappe phréatique et ils y ont planté des palmiers dont les racines absorbent l'eau à doses distillées et de façon naturelle, sans avoir recours à une quelconque intervention.
Des agricultures ont pu sauvegarder cette richesse millénaire, aujourd'hui frappée de plein fouet par la négligence humaine. Selon les services agricoles et ceux de l'hydraulique, ces milliers de palmiers dits anciens ont été détruits du fait du phénomène de la remontée des eaux. Envahis par les eaux stagnantes, en plus du sable, ces vastes cratères disparaîtront inexorablement. Selon les services agricoles, la région d'El Oued compte plus de 3,3 millions de palmiers entretenus par 43 000 agriculteurs qui veillent sur cette richesse constituant leur première source de revenus. Malheureusement, seuls 400 agriculteurs continuent de s'investir dans la sauvegarde des palmiers baâli selon les techniques qui leur ont été transmises par leurs ancêtres depuis des générations.
Les anciennes palmeraies de baâli, appelées également ghout, étaient estimées à 9 500 fermes. Actuellement, il n'en reste qu'environ 6 000, dont 2 000 sont menacées par la remontée des eaux. Selon la direction des services agricoles, le palmier baâli est concentré dans
16 localités éparpillées au sud, à l'ouest et à l'est de la région.
Les agriculteurs creusent parfois jusqu'à 200 mètres sur un espace variant entre 1 et 3 ha pour pouvoir planter ce palmier. Selon des dizaines d'agriculteurs, cette richesse fait face aujourd'hui à plusieurs problèmes, malgré la reconnaissance de l'organisation mondiale de l'agriculture du ghout d'Oued Souf comme patrimoine universel qui doit être sauvegardé. Le programme du ministère de l'Agriculture, quant à lui, a supprimé la subvention aux agriculteurs des palmeraies baâli, l'accordant uniquement aux palmeraies dites “sur sol”, c'est-à-dire celles qui dépendent de l'électricité en matière d'irrigation et de forage. Et dire que les palmeraies baâli n'ont besoin de rien, même pas de l'intervention de l'homme. Les pouvoirs publics mettent surtout l'accent sur l'ouverture de pistes et l'électrification agricoles. Dans ce cadre, la wilaya a bénéficié de 60 kilomètres de réseau électrique et de 50 autres de pistes agricoles pour l'ensemble des palmeraies. Selon des agriculteurs, la seule société privée qui produit encore le fruit du palmier baâli est Souf Dattes.
“Elle a exporté cette année plus de 2 200 tonnes de dattes baâli, considérées comme les meilleures dattes de Deglet Nour au monde parce qu'il s'agit d'un fruit bio”, explique le P-DG de Souf Dattes, Rezzak Baâra Lakhdar. Selon lui, les dattes baâli sont parvenues jusqu'à l'île de la Réunion. En appelant à la sauvegarde de la richesse phœnicicole de baâli, l'association Ghout Oued Souf a diffusé, cette semaine, un communiqué de sensibilisation. Elle exhorte les instances concernées d'intervenir rapidement en vue de promouvoir ce palmier.
Elle demande également la réhabilitation de cette espèce emblématique, qu'est le ghout, par la mise à la disposition des fellahs intéressés de terrains d'assiette aménagés pour ce genre de culture, l'octroi d'une aide financière comparable à celle octroyée aux cultures inscrites dans le cadre des dispositions prévues par le programme national de développement agricole (PNDA), l'encouragement des fellahs en vue de les aider à s'établir à proximité des ghouts, ce qui permettrait le désengorgement des centres urbains. L'association a enfin insisté sur la nécessité de l'inscription d'anciennes palmeraies de baâli en tant qu'œuvre historique millénaire unique au monde.
Khaldi B.


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