Les prix du pétrole baissaient légèrement, hier, à l'ouverture du marché new-yorkais, après être monté au-dessus de 74 dollars le baril, tandis qu'à Londres, les cours ont frôlé leur record historique. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude pour livraison en août perdait 4 cents à 73,89 dollars vers 13h20 GMT. Il était monté lors des échanges électroniques précédant la séance jusqu'à 74,44 dollars, au plus haut depuis le 11 août 2006. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a frôlé son record historique, atteint le 7 août 2006 à 78,64 dollars, en grimpant jusqu'à 78,40 dollars hier. “Il y a peut-être des prises de bénéfices et le fait que le Brent n'ait pas réussi à battre son record, a pu jouer en ce sens”, a expliqué Eric Wittenauer, analyste d'AG Edwards. “Mais à part cela, rien n'a vraiment changé” sur la situation du marché, a-t-il ajouté. Le marché s'inquiète, notamment, du resserrement de l'offre mondiale par rapport à la demande, alors que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a anticipé, dans un rapport publié vendredi dernier, un rebond de la demande l'an prochain (+2,5%) à 88,2 millions de barils par jour. De son côté, l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a maintenu inchangées, dans son rapport mensuel publié hier, ses estimations de demande de pétrole pour 2007 qui devrait progresser de 1,5%, soit 1,3 million de barils par jour. L'organisation refuse de répondre favorablement aux demandes répétées des pays consommateurs d'augmenter son offre de brut pour freiner la flambée des cours. Par ailleurs, “les intérêts spéculatifs sont considérables, et il y a encore des risques qui pourraient faire monter les prix, avec les ouragans ainsi qu'avec l'inquiétude omniprésente du marché sur le niveau des réserves d'essence aux Etats-Unis”, a estimé, pour sa part, Jason Schenker, analyste de Wachovia.