La formation professionnelle doit être adaptée aux exigences de l'économie nationale. C'est autour de cet objectif qu'a été axée l'intervention du ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, M. Abdelhamid Abad, qui était, hier, l'invité du forum d'El Moudjahid. Elle doit “répondre aux besoins de l'économie en travailleurs qualifiés” et participer à “l'amélioration des performances de l'entreprise” en adaptant continuellement l'évolution des travailleurs à l'évolution des métiers. Elle doit également réussir la prouesse d'absorber l'effectif mis au ban du système scolaire, estimé à 500 000 élèves exclus chaque année. Les moyens existent, a-t-il souligné, pour peu qu'ils soient bien gérés. Le budget octroyé par l'Etat au secteur a été revu à la hausse pour être porté de 4 milliards de DA à 13 milliards de DA, un fonds considéré comme important par M. Abad qui a indiqué que des dons, des prêts et des aides financières sont accordés dans le cadre de la coopération multilatérale et bilatérale. Il a rappelé que dans le cadre du programme MEDA, l'UE a accordé un montant de 60 millions d'euros. “Si nous devions manager ces fonds, nous serions bien lotis”, a-t-il précisé. Le ministre a abordé les objectifs prioritaires de son secteur, parmi lesquels il y a lieu de citer la mise en adéquation qualitative des programmes de formation et d'enseignement professionnels proposés avec l'évolution des techniques, des technologies, des métiers, des modes d'organisation du travail et de l'emploi. Il a, également, fait part de la signature de plusieurs conventions aussi bien avec certains ministères (notamment des transports, des postes et télécommunications, de l'habitat et de l'urbanisme, de l'aménagement du territoire et de l'environnement), qu'avec certaines entreprises du secteur privé et du secteur public. Il ressort de l'intervention de M. Abad que le secteur du bâtiment bénéficie d'une attention particulière au sein de son département. Dans sa réponse à l'une des questions qui lui ont été posées sur le sujet, il a signalé qu'il existe un déficit de 20 000 ouvriers qui sera pallié dans la perspective de la réalisation de 40 000 logements à livrer d'ici à la fin de l'année. R. M.