Si le rythme de la mise en marche du système de transfert est maintenu, l'eau du barrage de Beni Haroun, via les ouvrages de stockage d'Aïn Tinn et d'Oued El Athmania, coulera dans les robinets des ménages milis et constantinois aux premiers jours du mois de Ramadhan. Après une série d'essais à sec effectués sur le réseau de transfert des eaux du barrage de Beni Haroun, la société française Alstom, chargée du montage et de la mise en marche de la station de pompage édifiée à El Kenazaâ, au nord de Mila, a procédé dernièrement au plus long essai à charge de la pompe de refoulement. Selon le directeur des services hydrauliques de la wilaya de Mila, “cette opération de mise en marche expérimentale a duré un peu plus d'une heure et permis le transfert vers le barrage réservoir d'Oued Athmania d'une masse d'eau correspondant exactement aux capacités de refoulement de la station, qui sont de 11,5 m3 par seconde”. Notre interlocuteur a ajouté : “Les différents équipements et installations du complexe hydraulique se sont comportés normalement lors de l'opération, et aucun incident n'a été enregistré durant toute la durée de l'essai.” Il est à signaler que cette opération a été précédée par trois autres de moindre durée. Alstom a effectué, en effet, les dimanche, lundi et vendredi trois essais à charge de cinq secondes, de deux minutes et d'une heure. Les deux premières (celles de dimanche et de lundi) ont révélé quelques imperfections sur certaines parties du complexe, mais vite corrigées, précise-t-on. Par ailleurs, d'autres sources au fait du dossier nous ont révélé que la mise en service définitive de cette station de pompage est officiellement prévue pour ce 28 juillet. S'agissant de l'injection du précieux liquide dans le réseau de distribution vers le consommateur, elle ne sera possible, précise notre interlocuteur, qu'après six semaines de décantation des eaux au niveau des ouvrages de stockage édifiés à Aïn Tinn et à Oued Athmania. Autrement dit, l'eau coulera dans les robinets au plus tard la deuxième semaine du mois de septembre prochain, qui coïncide avec le début du mois de ramadan. Un contretemps toutefois pour les populations des deux wilayas qui souffrent en cette période des grandes chaleurs d'un grave déficit en eau potable. K. Bouabdellah