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La Banque mondiale met en garde contre le gaspillage de ressources Elle évalue la qualité des dépenses publiques en Algérie, en particulier celles relatives au plan de
Le niveau des compétences techniques du personnel en charge de l'exécution des projets est faible, alerte cette institution financière internationale. La Banque mondiale (BM) estime que l'Algérie a concrétisé d'importants progrès dans les secteurs de l'éducation et de la santé. Notre pays pourra certainement atteindre, souligne la BM dans sa Revue des dépenses publiques (RDP), qu'elle a réalisée sur la période allant d'octobre 2005 à 2006, tous ses objectifs de développement du millénaire à l'exception de la mortalité maternelle. La RDP se veut en fait une analyse approfondie de la gestion fiscale et de la qualité des investissements publics sous le Programme complémentaire de soutien de la croissance (PCSC). Cette étude a pour but d'évaluer la durabilité fiscale dans le contexte du stimulus (fiscal) que le PCSC représente, définir les standards techniques pour la gestion des investissements publics, extraire des leçons du processus de réformes et de modernisation du budget, la surveillance et l'évaluation des projets du PCSC et améliorer l'efficacité de l'économie des investissements, notamment dans les secteurs des transports, les travaux publics, l'éducation et la santé. Le diagnostic établi par cette étude relève de prime abord que le PCSC est financièrement viable à moyen terme. Ainsi, le budget fiscal peut, selon l'analyse, temporairement soutenir de larges augmentations des investissements publics sur la période 2005-2009. La RDP prévient toutefois les autorités sur trois points jugés importants. La BM estime que les pouvoirs publics doivent limiter les augmentations dans les dépenses courantes dérivées des investissements du PCSC. Ce dernier, indiquent les rédacteurs de cette revue, devront être mis en œuvre graduellement durant toute la vie du projet. “Le fait de se limiter au financement des projets peut engendrer du gaspillage et de la corruption”, arguent-ils. Une fois le PCSC tirera à sa fin, les autorités devront adopter des actions concrètes pour revenir à un niveau de dépense viable à moyen terme. La RDP constate cependant des faiblesses dans le cadre institutionnel, l'efficacité sectorielle et l'économie de l'investissement public. Selon la rdp, le système national d'investissement public doit être modernisé. La réforme budgétaire qui est un outil essentiel dans la mise en place du pcsc progresse, en outre, lentement. “En général, le niveau de compétences techniques du personnel en charge de l'exécution des projets est faible et il improbable qu'il s'améliore dans un avenir proche”, révèle l'économiste, M José R. Lopez Calix, dans un dossier sur la rdp, publié dans la revue Nawafid sur le Maghreb. Une faible efficacité de l'investissement public découle principalement, selon l'auteur de l'article, d'une qualité de projet inégale. “Les projets d'envergure ne sont souvent pas conformes aux standards techniques minimes, et peu, voire aucun suivi n'est effectué étant donné qu'aucune base de données centralisées des projets pcsc n'existe”, indiquera-t-il. Ces problèmes sont intensifiés par une allocation de ressources trop grande en comparaison à la capacité d'absorption locale. M. Lopez a diagnostiqué une non-maîtrise des coûts. Les coûts initiaux sont sous-estimés, alors que les coûts finaux sont à l'inverse surestimés. D'où la faiblesse de la capacité d'absorption qui induit, expliquera-t-il, des risques considérables de coûts trop élevés. Par ailleurs, la plupart des stratégies sectorielles sont, avouera-t-il, obsolètes, abstraction faite pour l'éducation. Une situation qui mène, lit-on dans l'article, à des concentrations stratégiques du pcsc implicitement biaisées envers les projets de construction d'infrastructures. Badreddine KHRIS