Cette étude de la Banque mondiale révèle la bonne santé de l'éducation nationale. En collaboration avec le FMI, La Revue des dépenses publiques en Algérie (RDP) livre son diagnostic sur l'investissement charrié par le programme complémentaire de soutien à la croissance et révèle a priori la bonne santé de l'éducation nationale. La Revue des dépenses publiques (RDP) est éditée par la Banque mondiale; cette publication vient de livrer une étude sur l'état d'avancement du Pcsc (Programme complémentaire de soutien à la croissance) initié par les plus hautes autorités de l'Etat. La RDP sous l'intitulé «dépenses publiques 2005-2006 en Algérie» fait part d'une analyse approfondie de la gestion fiscale et de la qualité des investissements publics sous le programme gouvernemental en question. Tout en rappelant les objectifs de l'étude parmi lesquels figure l'enseignement tiré du présent processus de réforme ainsi que l'amélioration de l'efficacité économique des investissements, la RDP livre enfin son diagnostic sous la plume de José R.Lopez Calix, économiste pour l'Algérie et le Maroc. L'éminent expert rappelle alors un atelier de haut niveau qui s'est tenu à Alger les 11 et 12 juillet 2006 et fait part d'un diagnostic globalement favorable au Pcsc. La RDP estime que ce dernier (Pcsc) est financièrement viable à moyen terme, le budget fiscal pouvant temporairement soutenir de larges segment des investissements publics jusqu'en 2009. Plus loin et bien que trouvant beaucoup à dire sur d'importants pans de l'investissement public en Algérie induit par le Pcsc, la revue de la Banque mondiale conclut dans un passage récurrent que l'Algérie a réalisé d'importants progrès en matière d'éducation publique et de santé, à l'exception de la mortalité maternelle, ajoutant que notre pays pourrait certainement atteindre tous les objectifs de développement du millénaire (ODM). Plus loin, l'écrit évoque des disparités flagrantes dans la mise en oeuvre du PCSC, et les signale comme communes à tous les secteurs. Il épargne néanmoins le secteur de l'éducation comme en témoigne cette précision: «La plupart des stratégies sectorielles (excluant l'éducation) sont obsolètes, une situation qui mène à des concentrations stratégiques du Pcsc implicitement biaisées envers les projets de construction d'infrastructures.» Immédiatement après le chapitre des recommandations, la RDP, sous l'intitulé défis clés, cite les priorités globales en termes d'éducation qui doivent être dirigées vers l'inspection des mécanismes de standards de référence afin de mieux suivre la qualité de l'éducation scolaire, d'accroître les dépenses par écolier en termes d'entrées pédagogiques, de revoir les normes physiques de la construction d'écoles et de mieux cibler les subventions à l'éducation au profit des familles les plus démunies. Si l'éducation s'en tire à bon compte dans ce rapport exhaustif, il en est autrement pour d'autres domaines, à commencer par la gestion du Pcsc puisqu'il est dit que la mise en oeuvre de ce dernier progresse très lentement pour moult raisons, notamment le niveau de compétence technique du personnel en charge de l'exécution des projets qui reste à parfaire.