La répartition des travailleurs étrangers par secteur d'activité montre que 51% de la main-d'œuvre étrangère ont investi le BTPH, 41,2 l'industrie, particulièrement les hydrocarbures, 3,6 le secteur des services et 0,2% l'agriculture. Quant au tableau des qualifications, il révèle que 23% des travailleurs étrangers sont des cadres supérieurs. Les derniers chiffres officiels indiquent que 32 000 étrangers travaillent légalement en Algérie, représentant quelque 105 nationalités. Les Chinois constituent la communauté étrangère la plus importante avec 45% des effectifs, suivis des Egyptiens (11%), puis des Italiens (3,5%), des Philippins, des Américains, des Français et des Canadiens, dans une proportion de près de 3% pour chacune de ces nationalités. Sur le plan de la répartition géographique, quatre villes concentrent à elles seules 67% de la main-d'œuvre étrangère, à savoir Alger, Ouargla, Oran et Adrar. Alors que les wilayas d'Illizi, de Skikda, de Boumerdès et de Mila en accueillent 15%. Le reste est réparti à travers 35 wilayas. Seules les villes de Tébessa, de Guelma, d'El Oued et de Tindouf n'ont pas reçu de travailleurs étrangers. La répartition des travailleurs étrangers par secteur d'activité montre, de son côté, que 51% de la main-d'œuvre étrangère ont investi le BTPH, 41,2 l'industrie, particulièrement les hydrocarbures, 3,6 le secteur des services et 0,2% l'agriculture. Quant au tableau des qualifications, il révèle que 23% des travailleurs étrangers sont des cadres supérieurs, 21,7% des cadres et techniciens supérieurs, 27,5 des techniciens, 25,05 des ouvriers qualifiés et 0,75% des ouvriers non qualifiés. La problématique de l'emploi des travailleurs étrangers implique inévitablement une approche générale, intégrant les sociétés étrangères qui activent sur le territoire national. Si l'on en croit le Centre national du registre du commerce (CNRC), plus de 2 600 entreprises étrangères exercent en Algérie, originaires de 71 pays. La plupart de ces sociétés seraient des petites et moyennes entreprises (PME), spécialisées dans l'importation et les travaux publics. Le rapport annuel 2006 du CNRC révèle l'existence de plus de 455 compagnies syriennes exerçant sur le sol algérien, soit plus de 17,4%, qui sont spécialisées notamment dans l'importation et l'exportation du textile. Arrivent les Français en deuxième position avec leurs 429 compagnies, soit 16,4%, dont des bureaux d'études, d'expertises techniques et des compagnies d'importation des moyens et d'équipements industriels, surtout dans le domaine de l'informatique et de la bureautique, des banques et, à un degré moindre, des services. Les Chinois se placent en troisième place avec 278 compagnies, spécialisées dans l'importation du matériel et des équipements de soudage, des vêtements et des appareils électroniques et électroménagers, suivis par les Egyptiens (187 entreprises). Le même rapport cite également des Tunisiens, des Turcs, des Italiens, des Jordaniens et des Libanais, dont la plupart possèdent plus de 100 entreprises en Algérie, suivies par des compagnies appartenant à des Libyens (86), des Palestiniens (76), des Espagnols (55), des Anglais (42), des Belges (33 entreprises), des Allemands (28), des Marocains (26), des Indous (25), des Canadiens (24) et des Américains avec 20 compagnies spécialisées dans le domaine de la communication, de l'importation d'équipements de communication et d'informatique, ainsi que des bureaux d'études. Outre les PME étrangères et les groupes internationaux qui emploient de la main-d'œuvre étrangère, des entreprises algériennes, à la recherche de compétences pour accompagner leur développement sur un marché de plus en plus concurrentiel, font appel, ces dernières années, à des cadres étrangers, n'hésitant pas à leur offrir des salaires du même niveau que ceux proposés par leurs concurrentes occidentaux. Hafida Ameyar