Dans une pétition adressée aux plus hautes autorités du pays, des cadres et des syndicalistes en activité et à la retraite de la société algérienne des travaux routiers (Altro), sise à Skikda, dénoncent la passation de marchés de gré à gré d'un ensemble de 4 contrats, d'un montant total de 44 milliards de centimes, en contradiction avec la loi et la réglementation en vigueur, selon la pétition accompagnée de documents détaillés sur les transactions effectuées avec la seule Sarl-société de travaux routiers de concassage et de l'hydraulique (Satrech), basée à Ouargla, pour la fourniture d'agrégats pour le projet de l'aérodrome de Ghardaïa et de granulats pour le projet Sud. Un dossier contenant tous les documents officiels concernant les contrats, les conventions, les factures et les P-V de la commission des marchés a été remis à notre bureau régional. Sur le plan juridique, dans cette pétition, il est relevé que, selon l'article 22 du décret présidentiel n°02-250, dans son dernier alinéa, le gré à gré est une procédure d'exception, alors que dans le cas de la Sarl Satrech, le recours au gré à gré est généralisé à l'ensemble des contrats et des conventions pendant une durée de plus de deux années. L'attribution des marchés d'achat de granulats a été faite sans appel d'offres, sans consultation, ni élargie ni restreinte, lit-on dans cette pétition. Sur le plan procédural, le manuel des procédures d'achat d'Altro exige le recours obligatoire à la consultation élargie, sauf dérogation par voie d'appel d'offres et le traitement par la commission des marchés pour tous les achats dépassant un seuil qui varie, selon l'objet du marché, entre 500 000 et 2 000 000 DA. Les pétitionnaires considèrent que ces contrats dénoncés ne constituent que la partie infime visible de l'iceberg, trouvant que les procédures en vigueur au sein de la société Altro ont été bafouées dans le fond et dans la forme. A. Boukarine