Il s'agit de Sid-Ali Rachid, dit Ali Dix. Il a été abattu le 30 juillet dernier en compagnie de son acolyte dans la région de Iboudrarène, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Après avoir démantelé le réseau de soutien ayant été à l'origine des attentats d'Alger, de Boumerdès et de Tizi Ouzou, les services de sécurité viennent de mettre hors d'état de nuire le cerveau des opérations terroristes du 11 avril ayant ciblé le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab-Ezzouar et celle du 11 juillet ayant touché un poste militaire à Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira. “En effet, vingt jours après l'attentat du 11 juillet, le cerveau des attentats des 11 avril et 11 juillet a été abattu lundi dernier en même temps que son lieutenant Haroun El-Achaâcchi”, ont affirmé hier des sources sécuritaires à Alger qui ont insisté sur la contribution de la population locale d'Iboudrarène. Et d'ajouter qu'il s'agit du “nommé Sid-Ali Rachid, dit Ali Dix, conseiller militaire du GSPC (zone Centre), membre de la chefferie qui a été abattu le 30 juillet dernier, dans la région du Djurdjura, avec un autre membre de la chefferie du GSPC, le terroriste Nour Mohamed, alias Haroun El-Achaâchi”. Les mêmes sources précisent que Sid-Ali Rachid, alias Ali Dix, est né le 23 juin 1974 à Aomar. Il est originaire de Lakhdaria dans la wilaya de Bouira. Les investigations menées par les services de sécurité ont permis de remonter la filière et de découvrir que Ali Dix est “l'organisateur principal” des attentats d'Alger et de Lakhdaria. “C'est lui qui a supervisé l'ensemble des opérations et donné des instructions pour filmer les attentats et qui est derrière les acquisitions des véhicules piégés. Il avait d'autres projets d'attentats de grande envergure”, ont indiqué les services de sécurité qui soulignent qu'il “était chargé par Droudkel et certains membres de la chefferie de l'organisation terroriste de blanchir l'argent du racket et des enlèvements”. “Il devait prendre la tête des groupes terroristes activant dans la zone Centre”, ont-ils ajouté sans donner d'autres précisions sur le nombre de terroristes encore en activité au sein de l'ancien GSPC qui a rallié al-Qaïda. Il faut savoir que les opérations effectuées par les services de sécurité ont également permis de démanteler le réseau de soutien à l'origine de l'attaque-suicide du poste militaire de Lakhdaria. Selon la même source, “moins de sept jours après l'attentat criminel contre la caserne de Lakhdaria, du 11 juillet dernier, les services de sécurité ont mis la main sur la cellule qui a assuré la logistique et le soutien ayant permis la préparation de cet attentat, notamment par l'acquisition du camion de marque Toyota de type JAC que conduisait le nommé B. Ali”. Depuis le 5 juillet dernier, la lutte contre le terrorisme a redoublé d'intensité. Le président Bouteflika avait ordonné, en tant que chef suprême des armées, dans son discours à l'occasion de la fête nationale de l'Indépendance, l'intensification de la lutte contre les groupes terroristes qui ont refusé la main tendue du peuple algérien. Depuis, plusieurs attentats ont été déjoués et d'importantes opérations contre les maquis du GSPC ont été enclenchées. À Yakourène dans la wilaya de Tizi Ouzou, les forces de l'ANP ont encerclé un repaire terroriste où s'était réfugiée une soixantaine d'éléments armés dont le fils de Ali Benhadj. Plusieurs terroristes avaient été abattus et d'autres se sont rendus à l'issue de l'assaut de l'ANP. Dans d'autres régions du pays, notamment à Tlemcen et Jijel, les services de sécurité ont renforcé les dispositifs en vue de traquer les groupes terroristes affiliés à l'organisation de Ben Laden. Amine Allami