Produits de consommation avariés ou périssables exposés à même le sol, viandes provenant d'abattages clandestins, vente de poisson de la matinée tout au long de la journée... sont les traits qui caractérisent le commerce dans une ville où les règles le régissant ne sont plus respectées. Suite à cette situation pénalisante pour le consommateur, car touchant directement sa santé, la coordination des associations de quartiers de Médéa a voulu attirer l'attention des autorités en adressant une requête au wali dans laquelle elle expose les problèmes engendrés par le commerce informel. Pour la coordination, le phénomène, qui a pris beaucoup d'ampleur, met en danger la santé de la population et porte également préjudice à l'économie formelle qui ne cesse de perdre du terrain. Car le commerce formel n'a cure de la santé du citoyen, en vendant des produits qui, souvent, ne répondent pas aux exigences de la loi en matière de conservation, de présentation et de prix. D'ailleurs, est-il indiqué, le marché est envahi de toutes sortes de produits périssables, parfois d'origine suspecte, qui sont exposés à longueur de journée sous un soleil de plomb. Viandes rouges non estampillées, abats aux odeurs putrides, produits alimentaires présentés dans un emballage sommaire et ne contenant aucune indication sur les dates de péremption et de fabrication inondent les marchés de la ville. Le transport frigorifique est aussi mis en cause, car certains propriétaires de véhicules frigorifiques ne mettent pas en marche leurs chambres froides, par calcul, livrant ainsi des produits, supposés être frais, à une température non conforme. En d'autres termes, le commerce informel envahit chaque jour de nouveaux espaces au détriment du commerce licite qui, lui, est en train de vivre des moments d'agonie. M. EL-BEY