Les pratiques commerciales spéculatives et le non-respect des règles de l'hygiène constituant un danger sur la santé du consommateur font florès à Mila, même si les services concernés ne chôment pas dans leur mission de lutte contre ce phénomène. Soucieuse de se dédouaner de son image de machine répressive, la direction du commerce, nous affirme son premier responsable, Brahim Khidri, s'est pourtant investie pleinement dans le volet de la sensibilisation et de l'information en multipliant les contacts et les séances de travail avec les commerçants. Surtout à l'endroit des vendeurs de volaille. Un dossier, nous indique-t-on, qui a fait l'objet d'un traitement particulier suite à l'apparition du spectre de la grippe aviaire. Mais l'ampleur des chiffres démontre que la bataille est loin d'être gagnée. En témoignent les 44 fermetures administratives opérées dans les circuits d'abattages clandestins de la volaille, depuis le début de cette année. S'appuyant sur le bilan des 3 mois qui viennent de s'écouler, faisant état de 130 interventions, 35 infractions et 26 poursuites judiciaires, la sous-direction de la qualité estime que la tendance est cependant à la baisse, comparativement aux wilayas de Jijel et Constantine. A la lumière du décret interministériel du 02-07-95 et de l'arrêté de wilaya n° 137 du 07-02-06, obligeant les intervenants au niveau des abattoirs de se conformer aux prescriptions des services vétérinaires en matière d'abattage et d'étiquetage des viandes blanches et interdisant la vente de ces produits dans les marchés hebdomadaires, des actions spécifiques tendant à l'éradication du fléau ont été menées par des brigades mixtes (DCP, inspection vétérinaire). Notamment dans les communes de Chelghoum Laïd, Grarem Gouga, Ferdjioua et Zeghaïa, localités réputées pour l'abattage clandestin.