Au moment où les services de sécurité continuent leur opération dans les maquis de Tébessa, les services spécialisés, eux, procèdent déjà à l'identification des corps des terroristes neutralisés depuis le début de l'offensive, mercredi dernier, dans la région de Bir El-Ater. Lors de cette opération, les forces de l'ANP ont, selon un premier bilan, abattu 13 terroristes, suite à un échange de tirs de feu nourris par les irréductibles armés de AK47, fusils-mitrailleurs ou encore de fusils de chasse qui, rappelons-le, ont été récupérés sur les corps des terroristes. Aussitôt, des avions de reconnaissance et de combat ont commencé à survoler la région. Selon des sources locales, les services de sécurité ont intensifié les bombardements afin de couvrir l'avancée des forces spéciales dépêchées en nombre sur le site. Et l'opération s'est avérée déterminante puisque, selon un dernier bilan de l'offensive, pas moins de 17 autres terroristes ont été tués, ce qui porte le bilan à 30 éléments armés abattus par les forces de l'ANP. Selon nos sources, des traces de sang appartenant aux terroristes qui se sont vite repliés dans les caches où ils se réfugiaient, depuis des semaines, étaient clairement visibles. Ce qui a facilité aux services de sécurité leur repérage, sans pour autant déterminer avec exactitude le nombre de terroristes blessés lors de l'accrochage qui, rappelons-le, a duré plus de deux heures de temps, durant la journée de jeudi. C'est ensuite aux services spécialisés d'entamer, dès la journée de vendredi dernier, le travail d'identification des corps des terroristes récupérés grâce à un matériel très sophistiqué, dont des caméras de vision nocturne. D'autres corps se trouvent, par ailleurs, encore à l'intérieur des caches bombardées. Selon nos sources, l'accès de ces refuges se fera, selon la stratégie de lutte antiterroriste, avec prudence afin d'éviter d'éventuels dégâts causés par les mines antipersonnel, placées par les terroristes dans le but de couvrir leur retraite. Hier encore, les forces de l'Armée nationale populaire étaient toujours en opération de ratissage pour procéder au “nettoyage” du site. Elles ont hermétiquement bouclé toutes les issues situées au sud de Bir El-Ater, rendant les éventuelles fuites vers la région d'El-Oued impossible. En attendant le bilan définitif, on ne sait toujours pas si les terroristes abattus appartiennent à katibat Essouafa ou s'il s'agit d'un autre groupuscule qui, selon nos sources, “très affaibli”, tenterait par tous les moyens de trouver une issue de secours. Aussi la thèse d'une éventuelle capitulation est-elle, selon des sources au fait de la situation sécuritaire dans la région, à écarter, puisque les services de sécurité ont clairement essayé de maintenir le dialogue avec les terroristes en lançant des appels à la reddition, mais en vain. À rappeler qu'un nombre important de terroristes a préféré déposer les armes afin de bénéficier des dispositions portant Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Ce fut le cas de Mokhtar Belmokhtar, “émir” de l'ex-zone 9, actuellement en négociation avec les services de sécurité pour son éventuelle reddition. Lynda nacer