Le Koweït a expliqué, hier, la récente flambée du prix du pétrole brut par la croissance continue de l'économie mondiale et l'instabilité politique dans les régions productrices. Les prix du pétrole brut ont atteint un nouveau record historique le 1er août en grimpant jusqu'à 78,77 dollars le baril à New York, après la baisse surprise des réserves de brut américaines, avant de retomber. Nawal Al-Fuzaia, la représentante koweïtienne à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a indiqué à l'agence officielle koweïtienne KUNA que la demande “de produits pétroliers, notamment pour le secteur des transports comme l'automobile ou l'aviation” était en hausse en Chine, en Inde et aux Etats-Unis. La hausse du prix du baril s'explique aussi par “l'instabilité politique (...) au Moyen-Orient et les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran sur la question du nucléaire iranien”, a-t-elle ajouté. Mme Fuzaia a refusé de prédire l'évolution du prix du baril, expliquant qu'il était “difficile de prévoir les prix du pétrole, spécialement sur le court terme”. L'Opep, a-t-elle dit, tente de maintenir un équilibre sur le marché mondial entre l'offre et la demande du brut. Le cartel pétrolier, qui produit actuellement 25,8 millions de barils par jour (b/j), s'attend, toutefois, à une hausse de la demande mondiale l'année prochaine qui pourrait atteindre 1,3 million de b/j. Le Koweït affirme détenir des réserves de 100 milliards de barils, soit la 5e plus grosse réserve mondiale derrière l'Arabie saoudite, l'Iran, l'Irak et les Emirats arabes unis. L'Opep devrait étudier la récente flambée du prix du brut avant de prendre une décision sur l'évolution de sa production lors de sa prochaine réunion, le 11 septembre à Vienne.