Pas de répit pour les parents des élèves de l'école Bendali de Zéralda, frappée par la décision de retrait d'autorisation au mois de juin dernier, et qui se mobilisent pour la levée de la sanction infligée par les services du ministère de l'éducation. Cette énième tentative intervient au moment où le département de Benbouzid rejette le recours des responsables de l'école et décide de mettre l'établissement sous scellés. Dans leur lettre adressée au président de la république, les parents se disent “victimes d'une injustice de la part des services du ministère de l'éducation nationale”, qui les accusent d'avoir refusé de se mettre en conformité avec le programme national et de ne pas s'être soumis aux mises en demeure et de rappel à l'ordre. Des accusations que les signataires de la lettre réfutent en bloc, dans la mesure où ils affirment n'avoir jamais été destinataires d'aucun rappel à l'ordre du ministère de tutelle. “Nous avons essayé par tous les moyens de comprendre la décision du ministère, mais en vain. Il n' y a aucune trace des quatre mises en demeure adressées à l'école. D'autant plus, que les rapports et comptes-rendus émanant de la direction de l'éducation national Alger-Ouest ne soulignent, nullement, la non-conformité avec le programme national et sont plus que favorables quant à la gestion de l'école”, souligne M. Réda Ziriat, parent d'élève. Il est également rappelé, dans la lettre, les résultats des élèves présentés à l'examen national de la 6e année primaire et qui ont réalisé un taux de réussite de 100%, avec des moyennes plus qu'honorables. Tout en affirmant leur dévouement à leur pays et aux constantes nationales, les parents mettent l'exergue sur le fait qu'eux-mêmes sont issus de l'école algérienne. “Celle qui a formé des chercheurs, des médecins, des ingénieurs, des universitaires, qui font la fierté de l'Algérie sous d'autres cieux. Ce ne sont pas les enfants des riches qui sont dans cette école, les parents se saignent à blanc pour payer la scolarité de leurs enfants. Nous avons le droit de choisir l'enseignement que nous voulons donner à nos petits. Et puis chaque élève inscrit dans un établissement privé est une charge de moins pour l'école publique”, poursuit notre interlocuteur. Soucieux de l'avenir de leurs enfants et de celui de tous les enfants des algériens, les parents des élèves de l'école Bendali demandent à M. Bouteflika de ne pas oublier le plus important chantier du développement national à savoir celui de l'éducation nationale et de l'école algérienne, “celle qui formera les femmes et les hommes de demain”. Eternels otages des grèves cycliques des travailleurs du secteur de l'éducation, 450 élèves sont aujourd'hui victimes d'une décision ministérielle qui a frappé de plein fouet une école privée qui a eu 100% de réussite à l'examen national de la 6e. Un enseignement de qualité n'est-il pas le premier droit de l'enfant ? Qui mieux que les parents pour juger et choisir l'éducation de leur enfant ? Wahiba Labreche